A la suite de la publication du rapport Tibi en 2019, les investisseurs institutionnels présents en France se sont engagés à investir 6 milliards d’euros sur cette thématique à un horizon de deux ans. Cet objectif, qui s’est notamment traduit par la sélection de fonds éligibles à ces enveloppes, se trouve renforcé par la crise sanitaire. Mais il reste freiné par le cadre réglementaire.
Investissements verts et nouvelles technologies constituent les priorités des investisseurs institutionnels pour les prochains mois. En effet, la crise sanitaire n’a fait que renforcer la volonté de ces acteurs d’inscrire ces deux thématiques, en grande partie liées, au cœur de leur stratégie. «La crise sanitaire a montré à quel point la technologie pouvait avoir un impact positif sur l’ensemble de la société, rappelle Olivier Héreil, directeur général adjoint, gestions d’actifs de BNP Paribas Cardif. Elle est maintenant omniprésente dans les secteurs de la santé, des transports, dans les énergies renouvelables ou encore dans les systèmes de captation du carbone.»
Ces entreprises offrent de plus de belles perspectives financières. «La technologie constitue un secteur prometteur en termes de performance, poursuit Olivier Héreil. Elle apporte des solutions à la lutte contre le réchauffement climatique et est essentielle pour encourager la reprise voire le développement de l’économie française.»
De nouveaux champions à financer
De ce fait, leur mobilisation est restée entière depuis la publication, il y a environ un an, du rapport de Philippe Tibi, intitulé «Financer la quatrième révolution industrielle : lever le verrou du financement des entreprises technologiques». Les travaux engagés entre les institutionnels et les pouvoirs publics à la suite de ce rapport se sont poursuivis, y compris pendant la phase de confinement. L’enjeu est en effet de taille. Si le constat dressé par Philippe Tibi – à savoir la...
