Les fonds alternatifs au sens de la directive AIFM, c’est-à-dire les fonds investis dans le capital-investissement, dans l’immobilier ou encore les hedge funds, sont domiciliés principalement dans les Places financières offshore, selon une étude publiée fin 2014 par Oliver Wyman et réalisée à la demande de l’Association des fonds d’investissement luxembourgeois (Alfi).
Selon cette étude, fin 2013, les îles Caïmans constituaient le principal domicile des fonds alternatifs avec 43 % de parts de marché au niveau mondial. Elles étaient suivies par l’Etat du Delaware aux Etats-Unis avec 27 % de parts de marché, puis viennent à égalité l’Europe et les autres îles des Caraïbes avec 11 % de parts de marché et enfin les îles Anglo-Normandes avec 7 % de parts de marché. Certaines Places sont davantage réputées pour une classe d’actifs : ainsi, l’Etat du Delaware arrive-t-il en tête des domiciliations au niveau mondial pour le capital-investissement et l’immobilier, tandis que les îles Caïmans dominent le marché mondial en termes de hedge funds. Fin 2013, 60 % des hedge funds étaient domiciliés aux Caïmans, 69 % des fonds de capital-investissement au Delaware ainsi que 67 % des fonds immobiliers.
Mais, selon l’étude, de nouvelles dynamiques seraient en train de se mettre en place en raison de la mise en œuvre de la directive AIFM en Europe. Celle-ci est entrée en vigueur à l’été 2013, mais les gérants comme les Places financières se sont préparés bien en amont à son arrivée. Elle concerne tous les fonds non soumis à la directive OPCVM, à savoir principalement le capital-investissement, l’immobilier et les hedge funds. Cette directive, qui permet aux fonds alternatifs de disposer d’un cadre régulé et adapté, attire les fonds d’investissement alternatifs en Europe. Entre 2010 et 2013, la croissance du nombre de fonds alternatifs domiciliés en Europe a...