L’annonce du statu quo de la politique monétaire de la Fed a eu un impact négatif sur les marchés actions mondiaux, mais il n’a pas pesé sur l’attractivité des produits de taux américains. Ces derniers offrent, en effet, des rémunérations supérieures à celles de leurs homologues européens. Les corrections récentes redonnent également de l’attrait aux actions outre-atlantique, même si les gérants y restent encore peu exposés.
Le 17 septembre à l’issue de deux jours de réunion, Janet Yellen, la présidente de la Banque centrale américaine (Fed), a annoncé le maintien inchangé des taux américains (Fed Funds). Si le statu quo était attendu par les marchés financiers, ces derniers ont été en revanche particulièrement surpris par le discours de la présidente pour justifier sa politique. Il a en effet mis en lumière la dépendance des Etats-Unis à l’égard de l’économie mondiale. «La Fed a adressé un signal d’incertitude sur la solidité de l’économie américaine, indique Franck Nicolas, directeur investissement et solutions clients de Natixis Asset Management. Son discours indiquait en substance que celle-ci pouvait être vulnérable à la baisse de la croissance en Chine.» Ainsi, dès le lendemain, les principaux indices américains ont clôturé en baisse : – 0,39 % pour le Dow Jones, – 0,26 % pour le S&P 500, seul le Nasdaq avait terminé sur un gain limité de 0,1 %. En Europe également, cette décision a entraîné une dégradation des principaux indicateurs : le CAC 40 a perdu 0,28 % et l’Eurostoxx 50 plus de 3 % le 18 septembre. Face au regain de volatilité créé par son annonce, Janet Yellen a essayé de clarifier son message en affirmant, lors d’un discours formulé une semaine plus tard, son intention de remonter les taux d’ici à la fin de l’année.
Si cette clarification était nécessaire pour les marchés financiers qui commençaient à douter de la crédibilité de la Fed, les gérants, quant à eux, reconnaissent les...