L’allocation d’actifs des sociétés de gestion pour le premier semestre 2016 ressemble à s’y méprendre à celle de l’an dernier. Les actions de la zone euro et du Japon sont toujours privilégiés, suivies par des paris plus mesurés sur le high yield. Ce positionnement s’explique par l’évolution des marchés financiers qui devrait, encore cette année, être conditionnée aux politiques des banques centrales.
L’allocation d’actifs des sociétés de gestion pour les six premiers mois de l’année 2016 ressemble trait pour trait à celle initiée début 2015. La rédaction d’Option Finance a en effet interrogé 36 sociétés de gestion, à la fois des filiales de grands groupes français et étrangers ainsi que des acteurs indépendants, qui privilégient, comme l’an dernier, les actifs risqués à savoir les actions et le high yield au détriment du monétaire et des obligations souveraines. De même, la zone euro, l’Europe et le Japon constituent les zones géographiques les plus attractives du point de vue des sondés. Ces derniers étant plus réticents à investir aux Etats-Unis et dans les pays émergents.

On remarquera aussi que les paris sont, en ce début d’année, peu marqués. Ainsi, les gérants sont-ils rarement fortement surpondérés, à l’exception notable des actions de la zone euro, ni fortement sous-pondérés. Une démarche inspirée par une certaine prudence. «L’environnement économique s’avère compliqué, la volatilité devrait être de mise en 2016 comme en 2015, relève Jean-Charles Bertrand, responsable de la gestion multi-asset chez HSBC Global Asset Management (GAM). Par conséquent, nos paris sont mesurés et nous essayons d’avoir un portefeuille le plus possible diversifié.»
Le Brexit en ligne de mire
Dans le détail, le panel affiche un réel consensus en faveur des actions de la zone euro : 32 gérants sont en effet surpondérés ou fortement surpondérés sur cette classe d’actifs, 3 seulement étant neutres. Ce positionnement s’explique à la fois par les perspectives de croissance et par le niveau de valorisation.