La hausse des taux d’intérêt par la Banque centrale américaine ne s’est pas traduite par un accroissement des taux longs. Au contraire, face à l’incapacité de l’administration Trump à mettre en place ses réformes, l’hypothèse du «Conundrum» refait surface. Ce contexte pourrait favoriser l’or et cela d’autant plus que les fondamentaux sont bien orientés.
Si le risque politique n’est plus d’actualité en France, il reste très présent en Italie et au Royaume-Uni tandis qu’il s’accentue aux Etats-Unis. Dans un tel contexte, la problématique de l’or en tant que valeur refuge refait surface et cela d’autant plus que l’été est souvent propice à de forts mouvements sur les marchés. Pour les spécialistes, il apparaît donc nécessaire d’allouer une partie de ses investissements au métal jaune. «Dès que le système bancaire et financier est mis sous pression, l’or retrouve de la valeur, prévient Alexis Bienvenu, gérant chez Stamina Asset Management. Les investisseurs ont intérêt à dédier une partie de leur allocation à l’or dans une optique défensive car le métal est totalement décorrélé des autres actifs financiers. Mais cette proportion d’or doit rester limitée : elle doit osciller entre 2 et 6 % en fonction de l’allocation des portefeuilles, la borne supérieure concernant les portefeuilles les plus offensifs.» Un investissement qui peut aussi être profitable. L’an dernier, les mines d’or ont figuré en effet parmi les actifs qui ont délivré la meilleure performance avec un gain en moyenne de 58,7 % pour les OPCVM, selon Morningstar. De son côté, l’or physique (cours de l’once en dollars) avait gagné près de 9 % sur l’année. D’après les gérants, cette évolution signait l’émergence d’un nouveau cycle.

«Après un peu plus de quatre ans de baisse entre 2011 et fin 2015, les cours de l’or et des mines ont démarré début 2016 un nouveau cycle...