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Charles Moussier, responsable EMEA des solutions d’investissement assurance chez Invesco

« Nous nous efforçons de répondre aux multiples exigences des assureurs »

Publié le 23 avril 2021 à 16h58

Parole d'expert

Deux tendances de fond animent actuellement le secteur de la gestion assurantielle : une demande croissante pour des solutions d’investissement respectant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et un intérêt de plus en plus marqué pour le segment de la dette privée, qui permet d’obtenir des rendements potentiellement plus élevés. Charles Moussier, responsable EMEA des solutions d’investissement assurance chez Invesco, revient sur la conciliation parfois difficile entre ces deux exigences.

Le métier de la gestion assurantielle a fortement évolué…

Il s’est effectivement complexifié au fil du temps. Il y a encore quelques années, la gestion assurantielle se résumait à des placements obligataires traditionnels, principalement dans des obligations de pays développés, complétés par des actions et de l’immobilier.

Aujourd’hui, compte tenu de l’environnement de taux, les assureurs doivent trouver de nouvelles sources de rendement pour couvrir leurs coûts fixes et leurs garanties afin de rester compétitifs. Des gros enjeux sont apparus sur la diversification de leur allocation, que ce soit à l’international ou sur des actifs alternatifs qui se caractérisent par une liquidité moindre.

Toutefois, nombre d’entre eux n’ont pas les moyens humains et l’expertise pour investir sur ces actifs diversifiants et ont donc besoin de recourir à des spécialistes de l’asset management pour ce faire.

Quelles sont aujourd’hui les attentes formulées par les assureurs ?

Tout d’abord, la crise sanitaire a clairement fait bouger les lignes en matière d’investissement responsable. Sur ce sujet, tous les assureurs ont revu leurs ambitions à la hausse, et plus seulement en Europe comme on l’observait précédemment mais aussi aux Etats-Unis. Peut-être faut-il y voir l’effet de l’élection de Joe Biden ?En parallèle, dans le cadre de mes échanges avec les assureurs, il ressort que la recherche d’un surcroît de rendement les pousse de plus en plus vers les marchés de dette privée.

A quels obstacles vous heurtez-vous pour satisfaire leurs demandes ?

Il est important de leur expliquer qu’il n’est pas toujours possible de répondre simultanément à toutes leurs exigences, en termes de rendement et...

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