Le marché français des fusions-acquisitions a atteint 200 milliards d’euros depuis janvier, et pourrait réaliser sa meilleure performance annuelle depuis… 2007! Comment s’explique cette dynamique, en ligne, d’ailleurs, avec celle des marchés européen et mondial du M&A ?

Trois facteurs viennent soutenir ces opérations. D’abord, les entreprises ont retrouvé la confiance à la faveur de la sortie de crise et du retour de la croissance. Le retour possible de l’inflation n’a pas impacté la volonté stratégique des corporates et les difficultés de chaînes d’approvisionnement ne pèsent pas sur tous les secteurs. Dans de nombreux domaines, les entreprises abordent la reprise en se recentrant sur leur cœur de métiers, parfois en cédant des activités non essentielles, à l’instar d’Engie ou de General Electric. D’autres recherchent soit des opportunités de consolidation pour améliorer leur compétitivité, soit de nouveaux relais de croissance par l’acquisition de cibles donnant accès à de nouveaux marchés ou de nouvelles technologies.
Deuxièmement, les marchés de capitaux tout comme les banques répondent présents pour soutenir les entreprises dans leurs projets de croissance externe. De la même façon, les fonds d’investissement disposent, pour leur part, de réserves de liquidités non investies – la « poudre sèche » – extrêmement importantes. En France, les fonds de capital-investissement ont levé presque 20 milliards d’euros chaque année depuis 2018, un record!
Enfin, les marchés actions...