Présentant sa vision de l’économie et des marchés pour les mois qui viennent, Eric Bertrand, directeur des gestions d’Ofi Invest Asset Management, indique privilégier le scénario d’une Réserve fédérale qui maintient un certain temps un taux de 5 %.
« L’inflation des services est persistante, explique-t-il. Aujourd’hui, les niveaux de taux courts se situent a priori au bon niveau : la Fed devrait en rester là pour le reste de l’année, même si une dernière hausse n’est pas exclue. »
Bien que la résilience des profits des entreprises n’en finisse pas d’étonner, grâce à des capacités à passer des hausses de prix généralisées, Eric Bertrand se montre prudent tactiquement dans ses choix d’allocation : « Nous ne sommes pas inquiets mais il n’y a pas de réel moteur pour un marché d’actions haussier aujourd’hui. » Désormais, il existe des alternatives aux marchés d’actions, souligne le gérant, pour qui le rendement du crédit investment grade reste attractif en se maintenant au-dessus de 4 %, « un niveau comparable à la période pré-politique monétaire ultra-accommodante ».
Du point de vue géographique, si la Chine a pu décevoir au premier semestre, avec un redémarrage moins rapide qu’anticipé, la vraie bonne surprise est venue du Japon. « Portée par la consommation des ménages et les investissements des entreprises, la reprise de la croissance au premier trimestre, à 1,6 %, est très satisfaisante pour le pays, indique Jean-François Chambon, gérant d’actions japonaises chez OFI Invest Asset Management. Grâce notamment aux performances du secteur de la robotique, les marchés actions sont au plus haut depuis trente-trois ans et le PE, aux alentours de 14, est encore intéressant. » Des catalyseurs existent pour une poursuite de la...