Les dispositifs d’épargne collective sont encore trop peu développés au sein des TPE et PME. Le gouvernement souhaite remédier à cette situation en supprimant le forfait social pour les petites sociétés, et en réformant les différents produits d’épargne retraite existants. Des changements majeurs qui ne manquent pas de susciter l’intérêt des gestionnaires d’actifs, acteurs installés comme nouveaux entrants.
Avec un taux d’équipement de 16 % pour les structures de moins de 50 salariés, les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME) apparaissent comme le parent pauvre en matière d’épargne d’entreprise. Pour y remédier, le gouvernement a initié plusieurs changements qui, pour les spécialistes, semblent constituer une véritable révolution. Parmi les mesures phares qui vont bouleverser ce marché en 2019, deux sont déterminantes : la suppression du forfait social pour certaines entreprises et la création d’un produit chapeau intégrant les produits d’épargne retraite individuels et collectifs qui va de pair avec une transférabilité entre ces produits.
La première mesure est entrée en vigueur dès le 1er janvier dernier. En effet, pour aller vite, le gouvernement, qui devait intégrer cette suppression à la loi Pacte, l’a finalement logée dans la loi de financement de la Sécurité sociale.Cette mesure s’adresse aux TPE et PME et vise un développement de l’épargne d’entreprise sur ce segment.«La suppression du forfait social – qui s’élève à 20 % – concerne les dispositifs d’intéressement, de participation et l’abondement (sommes versées en plus par les entreprises pour inciter les salariés à verser de l’épargne dans leur plan d’entreprise) des entreprises de moins de 50 salariés et sur l’intéressement versé par les entreprises de moins de 250 salariés, détaille Xavier Collot, directeur de l’épargne salariale et l’épargne retraite chez Amundi. Elles seront par...