Funds s’interroge sur la capacité des gérants à dégager de l’alpha en 2016 dans un contexte de hausse des taux aux Etats-Unis, de divergence des politiques monétaires dans le monde et d’incertitudes sur la croissance économique mondiale. • Comment diversifier son portefeuille ? • A quels outils et quelles techniques de gestion faut-il avoir recours pour dégager du rendement et préserver la performance ? • Faut-il repenser les horizons de placement des fonds de performance absolue ?
- L’année 2016 a démarré sur un plongeon des principaux marchés. Quelles en sont les conséquences sur vos gestions ?
- Quelles que soient les stratégies mises en œuvre dans les fonds de performance absolue, ils ont donc un point commun : le rendement positif régulier…
- La promesse des fonds de performance absolue ne suscite-t-elle pas trop d’attentes chez les investisseurs ?
- Qui sont les clients des fonds de performance absolue ?
- La poche dédiée à l’absolute return dans l’allocation d’un investisseur institutionnel a-t-elle évolué ces dernières années ?
- Vous avez tous évoqué l’idée que le contexte actuel de normalisation des marchés financiers était favorable aux fonds de performance absolue. Quels sont vos choix pour en profiter ?
L’année 2016 a démarré sur un plongeon des principaux marchés. Quelles en sont les conséquences sur vos gestions ?
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Olivier Rudez, responsable de la gestion absolute return, THEAM : Le début d’année n’est pas tellement une surprise car les perturbations ont commencé dès l’été dernier. L’environnement actuel constitue surtout une normalisation des marchés financiers qui, jusqu’à il y a peu, ont surtout été guidés par les banques centrales. Ils l’ont été de manière très importante, puisque cela s’est traduit par un écrasement très fort de la volatilité ces dernières années. Nous revenons aujourd’hui à des régimes de volatilité plus normaux et à des marchés qui commencent à prendre davantage en compte les fondamentaux économiques.
Anne-Laure Frischlander, directeur général, BNY Mellon France : En fin d’année, nous avions des inquiétudes en provenance de la Chine – un fort ralentissement économique et un risque de dévaluation qui s’est reproduit –, des Etats-Unis avec une croissance un peu atone et des matières premières en forte baisse, notamment le pétrole, qui accentuent le risque déflationniste.
Le début d’année n’est pas vraiment une surprise. Une des craintes de notre filiale Newton, par exemple, est de rester dans une spirale de stagflation, de craintes déflationnistes et d’excès de dettes, dans un environnement artificiel lié à l’injection de liquidités par les banques centrales qui n’ont pas relancé l’économie, bien au contraire. Ce qui justifie une certaine prudence.
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Florence Barjou, responsable adjointe stratégies des gestions actives, Lyxor AM : De notre côté, nous avions terminé...