La société familiale spécialisée dans les cosmétiques Alès Groupe a levé 60 millions d’euros en procédant à son premier placement privé obligataire (Euro-PP). Pour simplifier la préparation de cette opération, il a choisi de ne pas coter ces titres en bourse.
Après InVivo en janvier dernier, c’est au tour d’Alès Groupe (227,6 millions d’euros de chiffre d’affaires et 7,7 millions d’euros de résultat net en 2014) de réaliser une émission inaugurale sur le marché français des placements privés (Euro-PP). La société familiale spécialisée dans les cosmétiques, cotée sur Alternext depuis 2010, a en effet levé début février 60 millions d’euros par ce biais. «Nous souhaitions d’une part diversifier nos sources de financement, qui étaient exclusivement bancaires jusqu’alors, et de l’autre étendre la maturité moyenne de notre dette, qui était de trois ans», indique Marc Jérémie, directeur financier d’Alès Groupe.
Une documentation allégée
Si l’entreprise observait depuis environ deux ans avec attention l’évolution du marché de l’Euro-PP, c’est l’environnement actuel de taux bas qui l’a finalement convaincue de sauter le pas. «Nous voulions profiter de ce contexte pour émettre des titres remboursables in fine en bénéficiant d’un coût favorable, souligne Marc Jérémie. Ce mode de financement allait en effet nous permettre de disposer de davantage de cash pour financer nos projets d’investissement au cours des prochaines années.» A l’instar de sociétés comme Spie Batignolles ou Les Grands Chais de France, Alès Groupe a choisi de proposer aux investisseurs des obligations non cotées. Une option que sa direction financière a retenue pour plusieurs raisons. D’abord, elle souhaitait mener cette opération rapidement et limiter la charge de travail nécessaire à sa préparation...