Signe d’un environnement macroéconomique plus porteur et d’un retour de l’appétit pour le risque, les montants levés par les entreprises françaises sur les marchés actions ont fortement augmenté au premier semestre, tandis que le marché des M&A a également été très actif. Si les volumes sur le compartiment obligataire et sur celui des lignes de crédit bancaire ont baissé, les emprunteurs ont profité de conditions de financement revenues à leur niveau d’avant-crise.
- Actions - Un dynamisme sur tous les compartiments
- Introductions en Bourse : les SPAC redonnent vie au marché
- Augmentations de capital : les corporates répondent présent
- Obligations convertibles : Safran se distingue dans un segment actif
- Cessions de blocs : des opportunités avec la hausse des cours
- M&A - Les mid-caps et les fonds dopent l’activité
- De nombreux carve-out
- Des conditions de financement favorables
- Marché obligataire - Les émetteurs français lèvent le pied
- Décollecte dans les fonds obligataires
- La BCE toujours en soutien
- Un intérêt à se pré-couvrir
- Crédits syndiqués - Retour à la situation d’avant-crise
- Des marges en baisse
- Des maturités étendues
Actions - Un dynamisme sur tous les compartiments
Tous segments confondus – augmentations de capital, introductions en Bourse, cessions de blocs et émissions d’obligations convertibles – l’activité des marchés actions français a progressé d’environ 50 % au premier semestre sur un an pour dépasser les 11,5 milliards d’euros, selon Dealogic. Il s’agit de la meilleure performance de l’Equity Capital Market (ECM) hexagonal sur six mois depuis le premier semestre 2017. Cette performance est d’ailleurs en ligne avec celle des marchés actions européens, puisque entre janvier et juin, plus de 50 milliards d’euros d’opérations en equity ont été bouclés dans la zone euro, un chiffre inégalé depuis… le premier semestre 2009 ! « Fait assez rare pour être souligné, les quatre compartiments précités ont tous été très actifs depuis janvier et la hausse des volumes est d’ailleurs équitablement répartie entre les segments de l’ECM français », relève Thomas Feuerstein, co-responsable Equity Capital Markets pour la France, la Belgique et le Luxembourg chez Société Générale CIB.
Plusieurs facteurs expliquent cette homogénéité. « Les indices boursiers français – comme européens – ont connu une hausse sensible entre janvier et juin, dans un contexte favorable marqué par le rebond de l’activité économique, la liquidité toujours abondante et un regain de confiance », affirme Eric Arnould, responsable mondial ECM au sein de Strategic Equity Capital Market (SECM) chez Natixis. Par ailleurs, les flux de capitaux à destination des fonds actions européens ont atteint 80 milliards d’euros depuis janvier, « un record sur les cinq dernières années », précise Jean-Baptiste Bureau, responsable ECM chez HSBC.