Alors que les dispositifs de partage de la valeur suscitent depuis quelques mois un regain d’intérêt, l’actionnariat salarié continue sa progression. Le contexte économique actuel et la fiscalité du dispositif encouragent les groupes et les salariés à y recourir. Cette tendance devrait se poursuivre en 2023.
Crise sanitaire, volatilité du marché action, inflation, hausse des taux… rien ne perturbe la dynamique de l’actionnariat salarié. « Nous venons d’être confrontés à deux chocs successifs, celui de la crise sanitaire, puis celui de la crise inflationniste, qui auraient pu mettre à terre l’actionnariat salarié, remarque Catherine Leroy, directrice du métier épargne salariale et retraite chez Amundi. Or, non seulement l’activité a résisté, mais elle a continué de progresser. » En effet, après un record au sein du SBF 120 en 2021, aussi bien en nombre d’opérations lancées qu’en montants souscrits par les salariés, l’année 2022 semble poursuivre sur cette tendance. Un des principaux acteurs du marché, Amundi, a en effet accompagné l’an dernier « 42 opérations auprès de 38 sociétés cotées et non cotées, contre 35 plans auprès de 31 entreprises en 2021, indique Catherine Leroy. En outre, si avec 3,4 milliards d’euros levés en 2022, notre record 2021 n’a pas été battu, ce montant reste nettement supérieur à la moyenne observée avant crise, à savoir 2,3 milliards d’euros en moyenne entre 2015 et 2019 ».
«Les entreprises ne peuvent pas procéder à des hausses de rémunérations équivalentes à l’inflation, mais l’actionnariat salarié fait partie du panel d’outils pouvant être utilisés pour doper les packages. »
Des intérêts alignés
D’après les spécialistes, plusieurs raisons expliquent cette dynamique. D’abord, les assouplissements introduits par la loi Pacte continuent de produire leurs effets. « Depuis la mise...