Le cabinet Accenture, l’éditeur SAP, la fin tech Trustpair en partenariat avec Option Finance viennent de réaliser la deuxième édition du baromètre fraude au virement piloté par Spoking Polls. Menée auprès de 134 responsables financiers d’ETI et de grands groupes français, cette enquête met en avant une prise de conscience croissante des enjeux liés à cette fraude, et une digitalisation des entreprises concernant les contrôles de RIB encore faible, mais en progression.
Les entreprises en ont désormais bien conscience : la fraude au virement, plus communément appelée « fraude au faux fournisseur » ou « fraude au président », représente un risque bien réel. Il faut dire que le risque d’être victime d’une usurpation d’identité de la part d’un tiers, se faisant passer pour le fournisseur ou le président d’une entreprise, et sollicitant un paiement sur un nouveau RIB, a changé de dimension ces dernières années. « Nous assistons à une massification du volume de fraude au virement, observe Baptiste Collot, co-fondateur de la fintech Trustpair. Avant, elles étaient chirurgicales et très manuelles, désormais, les fraudeurs recourent à des cyberattaques beaucoup plus complexes et en partie automatisées ce qui augmente significativement le nombre de cibles potentielles. »
Un constat que l’étude menée pour la seconde année consécutive sur la fraude au virement par Spoking Polls, Option Finance, Accenture, SAP et Trustpair met également en avant : 91 % des responsables financiers interrogés indiquent que cette menace augmente.
Un risque croissant
Ce risque d’usurpation d’identité est d’autant plus important qu’il se concrétise de plus en plus fréquemment. 64 % des sondés affirment avoir été victimes d’une fraude au RIB. Ce pourcentage culmine même à 81 % au sein des groupes de plus de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Le niveau de vulnérabilité des entreprises face à la fraude au virement dépend notamment du nombre de tiers avec lesquels elles traitent, remarque...