Présent dans une dizaine de pays et gérant plusieurs devises, Klépierre vient de finaliser la mise en place d’un cash pooling international. Initié fin 2015, ce chantier a permis à la foncière de rationaliser ses outils de trésorerie au niveau local et de libérer l’argent de certaines de ses filiales bloqué dans des trappes à liquidités.
En matière de pilotage de la trésorerie, la direction financière de Klépierre peut se targuer d’être foncièrement à la pointe. Après avoir notamment déployé une plateforme lui permettant de visualiser la position de l’ensemble de ses comptes bancaires sur un espace unique (SwiftNet), la société a finalisé fin 2017 la mise en place d’une structure de cash pooling transfrontalier. Grâce à ce dispositif, elle peut ainsi faire remonter au niveau du siège, sur une base quotidienne, l’argent placé sur une centaine de comptes en Europe.
Initié officiellement deux ans plus tôt, ce projet faisait en réalité l’objet de réflexions depuis le début du désengagement de son ancien actionnaire majoritaire, en 2012. «Tandis que nous étions jusqu’alors, en tant que filiale de BNP Paribas, mono-bancaire, nous avons dû à ce moment constituer un pool bancaire, rappelle Guy de Villenaut, directeur financement et trésorerie de la foncière.En parallèle, l’idée de centraliser la trésorerie pour la loger au même niveau que la dette a émergé dans la mesure où Klépierre affichait un levier d’endettement conséquent.» Disposant à l’époque d’un cash pooling domestique en France uniquement, le groupe, présent dans une dizaine de pays européens, a commencé par dupliquer cet instrument à l’étranger, comme par exemple en Italie. Mais c’est à la suite du rapprochement de Klépierre avec la foncière néerlandaise Corio, annoncé mi-2014 et bouclé en mars 2015, que les choses se sont véritablement accélérées. «Après...