Pour sa première émission d’obligations convertibles, Seb a recouru fin 2016 à un nouveau produit, des Ornae. Un outil qui permet notamment aux émetteurs de lancer leur opération sans l’approbation de leur assemblée générale, dès lors que le montant émis est inférieur à 10 % du capital.
Après les Oceane, les Ornane, les Osrane ou encore les Odirnane, la famille des obligations convertibles compte un nouveau membre. En novembre dernier, le spécialiste du petit électroménager Seb a en effet levé 150 millions d’euros sur cinq ans sous la forme d’obligations à option de remboursement en numéraire et/ou en actions existantes, dites Ornae.
Le visa de l’AMF non requis
Dans leur mode de fonctionnement, les Ornae se rapprochent largement des Ornane. «Comme pour ces dernières, l’émetteur d’Ornae a la possibilité de rembourser tout ou partie de la souche en numéraire même si les investisseurs réclament la conversion, ce que ne permettent pas par exemple les Oceane», indique Cyril Revenu, responsable du marché primaire actions chez HSBC France. La seule différence entre les deux produits réside dans les marges de manœuvre à la portée de la société dans le cas d’un remboursement total ou partiel en actions : tandis que les Ornane permettent d’émettre de nouveaux titres pour ce faire, les Ornae ne peuvent pour leur part donner accès aux investisseurs qu’à des actions existantes.
Or c’est justement cette distinction qui confère au produit un intérêt particulier. L’émetteur n’ayant la faculté d’octroyer que des titres autodétenus ou des titres qu’il a acquis entre-temps sur les marchés, les Ornae ne font peser sur les actionnaires aucun risque de dilution. Alors que de nombreux groupes refusent encore d’émettre des obligations convertibles dans un souci de ne pas réduire la participation de leurs...