Alors que le marché actions français a principalement été soutenu au cours des trois dernières années par les cessions de blocs d’actions et par les émissions d’obligations convertibles, les augmentations de capital et les introductions en Bourse enregistrent actuellement un vif regain d’activité. Les conditions sont proches de celles d’avant la crise.
Après trois années de torpeur, la cloche de Nyse Euronext Paris tinte à nouveau à un rythme plus soutenu ! Une semaine après l’introduction en Bourse de 10 % du capital du fabricant de batteries électriques Blue Solutions, le câblo-opérateur Numericable a placé, le 7 novembre, 749,1 millions d’euros dans le cadre de sa cotation. Il s’agit de la première opération d’un montant supérieur à 100 millions d’euros depuis celle de Medica, en 2010 !
Cette dynamique devrait d’ailleurs se poursuivre. En effet, le spécialiste des revêtements de sols Tarkett envisage de lever, le 26 novembre prochain, près de 565 millions d’euros dans le cadre de son entrée en Bourse, et d’autres dossiers de taille comparable pourraient suivre, selon les banquiers. Espéré par ces derniers depuis de nombreux mois, ce redémarrage des introductions en France s’inscrit dans la foulée de celui constaté dans d’autres pays européens, comme l’Allemagne et le Royaume-Uni. Surtout, il intervient dans un contexte où les autres segments du marché actions sont eux aussi bien orientés.
En effet, certains émetteurs d’obligations convertibles, à l’instar de Capgemini, recommencent à bénéficier de conditions de financement d’avant la crise (voir encadré), et les décotes appliquées dans le cadre de cessions de blocs d’actions sont faibles. GBL a ainsi vendu, le 7 novembre, 360 millions d’euros de titres Total avec une décote de 1 % par rapport au cours du pétrolier, la veille. En outre, les opérations d’augmentation de...