Alors que la période d’annonces des résultats du troisième trimestre s’est ouverte, mi-octobre, pour les entreprises françaises cotées, leurs dirigeants préparent déjà la tournée des investisseurs qui accompagne ces publications. Cet exercice exigeant doit en effet se préparer en amont pour éviter le moindre faux pas.
Les rendez-vous en face-à-face entre dirigeants et investisseurs sont depuis longtemps déjà un canal incontournable de la communication financière des sociétés cotées. Pourtant, en France, 73 % des entreprises envisagent de consacrer encore davantage de temps à leurs roadshows en 2014, selon une étude annuelle récente de l’agence de conseil en communication financière Citigate, soit la proportion la plus élevée d’Europe. «Cette pratique est encore en phase de structuration en France alors qu’elle est déjà mature dans les pays anglo-saxons, explique Agnès Villeret, directrice de la communication financière et du développement chez Citigate France. Le dynamisme des entreprises hexagonales reflète donc d’abord un phénomène d’ajustement par rapport à ces pays.» Ces réunions se multiplient ainsi alors même qu’elles sont déjà très consommatrices de temps pour certaines d’entre elles. «En tout, nous passons entre 50 et 60 jours par an en roadshow, dont les trois quartq à l’étranger, ce qui représente une dizaine de pays et près de 500 investisseurs rencontrés, calcule Steve Grobet, responsable des relations investisseurs d’Orpea (1,6 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2013). Pour présenter nos résultats semestriels, nous étions ainsi, fin septembre, à la rencontre d’investisseurs en France, mais aussi à l’international à Londres, Bruxelles, Zurich, Genève et Francfort.»
En dehors d’un effet de rattrapage de la part des sociétés françaises, culturellement moins rompues à ces...