Les rencontres de l’Amrae auront lieu, cette semaine, du 6 au 8 février. Quel bilan tirez-vous de l’année écoulée ?
En 2018, l’environnement autour de la gestion des risques n’a pas changé fondamentalement. Toutefois, certains risques progressent. En effet, la fréquence des catastrophes naturelles est plus élevée qu’avant et, de ce fait, les dommages sont plus nombreux. De plus, le risque cyber, qui a frappé en 2017, est de plus en plus présent dans les entreprises.
Par ailleurs, on observe une attente plus importante sur les risques de la part des dirigeants par rapport à avant. En effet, l’entrée en vigueur de la loi Sapin 2 sur la corruption, de la réglementation sur le droit de vigilance, et du règlement général sur la protection des données (RGPD) a contribué à rendre les dirigeants plus attentifs à ces sujets.
En quoi cet environnement influence-t-il le rôle des risk managers ?
Les dirigeants sollicitent beaucoup plus qu’avant les risk managers. En effet, pour répondre à ces nouvelles contraintes réglementaires et aussi rassurer les différentes parties prenantes, ils ont fréquemment besoin d’éclairages sur les risques de leur entreprise et de son environnement. Les risk managers sont plus impliqués dans la stratégie globale de l’entreprise et, de ce fait, plus «visibles» qu’avant.
En outre, la montée des problématiques extra-financières dans les entreprises a accru le champ de la contribution et des compétences des risk managers. Alors que, jusqu’à présent, nous nous concentrions avant tout sur les risques plus opérationnels (risques liés à la responsabilité de la société sur les ventes et les achats par exemple, ou aux dommages éventuels tels qu’un...