Entre l’amplification des tensions géopolitiques, l’issue toujours incertaine du Brexit ou encore les risques d’entrée en récession qui menacent des pays comme l’Allemagne, les signaux négatifs se multiplient sur le front du commerce international. De quoi inciter un nombre croissant d’entreprises françaises, déjà affectées par la hausse des délais de paiement de leurs partenaires, à se tourner vers les professionnels du poste clients.
Sur le front du commerce international, une mauvaise nouvelle succède décidément à une autre. Dernier soubresaut en date : l’autorisation donnée la semaine dernière par l’Organisation mondiale du commerce aux Etats-Unis pour relever leurs droits de douane sur des produits en provenance de l’Union européenne, en raison de subventions illégalement versées à Airbus par plusieurs pays du Vieux Continent. La décision de l’administration Trump ne s’est pas fait attendre. Quelques jours avant l’officialisation du verdict, elle avait annoncé un renchérissement des tarifs douaniers de 10 % sur les avions civils et de 25 % sur d’autres produits industriels et agricoles, parmi lesquels le vin français et le fromage italien. «Ce nouvel élément contextuel intervient dans un environnement économique déjà très affaibli, déplore Ana Boata, économiste senior Europe chez Euler Hermes. La croissance économique mondiale est en effet à son plus bas niveau depuis la crise financière de 2009, entre autres en raison de la récession mondiale qui frappe le secteur manufacturier, mais aussi du fait de la baisse des échanges commerciaux de biens, notamment entre les Etats-Unis et la Chine.»Des déconvenues auxquelles viennent s’ajouter la menace d’entrée en récession de certaines économies européennes, en tête desquelles figurent l’Italie et l’Allemagne, ainsi que l’incertitude persistante autour du Brexit qui pèse sur la valeur de la livre s...