Après une période post-Covid particulièrement dynamique, le secteur du private equity marque le pas depuis le second semestre 2022 face à l’inflation, aux tensions sur les matières premières et sur l’énergie, mais aussi en raison de l’augmentation des taux et de la difficulté d’obtention des financements. Une tendance qui devrait perdurer dans les prochains mois en l’absence de visibilité pour les investisseurs.
Le private equity joue un rôle de plus en plus important dans le financement de l’économie. Les performances annuelles moyennes sur 15 ans du capital-investissement dépassent celles des autres classes d’actifs, selon Claire Chabrier, à la tête de France Invest qui regroupe près de 400 sociétés de gestion. Ces dernières ont à la fois levé et investi au total plus de 50 milliards d’euros en 2021. D’où l’intérêt croissant des investisseurs tant historiques (investisseurs institutionnels, assureurs…) que plus récents (fonds souverains, corporates…). L’heure n’est toutefois plus à l’euphorie de 2021 mais plutôt à la prudence, comme le note la présidente de l’association, en raison des incertitudes macroéconomiques et de leurs conséquences sur la performance des entreprises, ainsi qu’en raison du coût des financements. Le marché enregistre une diminution du nombre d’opérations. « Depuis septembre dernier, nous constatons une baisse des levées de fonds, quels que soient les segments de nos adhérents. Cela va probablement persister sur les mois qui viennent, indique celle qui est également directrice associée d’Amundi Private Equity Funds. Par exemple, la forte baisse des valorisations de la tech aux Etats-Unis après les excès de 2021 et du premier semestre 2022 a initié un cycle de recentrage de ces actifs sur la recherche de rentabilité et un retour aux fondamentaux d’une croissance résiliente. » Le marché tendu...