Les entreprises regrettent la complexité engendrée par les normes lors de l’établissement de leurs comptes et le peu de place accordée à leur business model. Qu’en pensez-vous ? Etes-vous favorable à une démarche de simplification des comptes qui passerait notamment par celle des normes ?
Il est incontestable que les états financiers sont devenus plus complexes au fil des années. Une part de ce phénomène est sans doute attribuable aux normes IFRS, notamment aux informations qui sont requises dans les annexes aux comptes. Cependant, il y a d’autres causes tout aussi importantes, par exemple les obligations de publication d’informations de nature non financière qui sont édictées par différentes juridictions. Mais en réalité, la cause principale est la façon dont sont conduites les affaires dans le monde actuel, avec la complexité croissante des transactions et des contrats.
A cause de cela, on ne peut pas se débarrasser de la complexité. Mais nous nous attachons à faire en sorte que les obligations de reporting restent gérables par les entreprises : au cours des prochaines années, nous concentrerons nos efforts sur le thème de la «meilleure communication financière». Ceci comportera un examen des solutions possibles pour améliorer la façon de rédiger les notes annexes. D’autre part, nous conduirons une réflexion sur la structure des états financiers, qui pourrait amener à introduire dans le compte de résultat quelques lignes nouvelles pour mettre en évidence des sous-totaux significatifs, permettant ainsi aux entreprises de mieux décrire leur performance au regard de leur business model.