Ignorés il y a encore quelques années, les critères ESG sont de plus en plus pris en compte par les acheteurs lors des opérations de fusions-acquisitions. Mais dans bien des cas, les responsables M&A manquent encore d’expertise, de moyens et de méthodologie pour analyser véritablement leurs cibles à l’aune de la politique RSE de leur entreprise, comme le montre l’étude réalisée par Option Finance et PwC en collaboration avec l’Arfa auprès d’une centaine de décideurs de la place.
Depuis quelques années, la culture de l’ESG progresse dans les entreprises, sous l’impulsion notamment des différentes réglementations (taxonomie, CSRD). A tel point qu’elle s’infuse désormais dans toutes les activités de l’entreprise, y compris dans le M&A. Mais alors que les considérations extra-financières sont nouvelles dans ce domaine, dans quelle mesure influencent-elles les responsables de fusions-acquisitions ? C’est ce qu’ont cherché à comprendre Option Finance, PwC et l’Arfa en réalisant une étude intitulée « La place des critères ESG dans les choix des décideurs financiers en M&A ». 123 entreprises y ont participé, dont la plupart des plus grands groupes français, permettant de dresser un état des lieux et d’estimer le chemin qu’il reste à parcourir pour que les transactions soient réalisées au regard d’une stratégie ESG claire et bien définie.
Méthodologie de l’étude
Une étude menée sur six semaines, de début octobre à novembre, auprès de 123 entreprises. Parmi elles, 51 % comptent plus de 500 salariés. Concernant le profil des répondants, il s’agissait principalement de responsables M&A (41 %) et de responsables ESG (41 %). Des responsables financiers (11 %) et responsables juridiques (6 %) ont également participé, dans une moindre mesure.
Un engagement fort et récent
Le premier enseignement de cette étude est avant tout l’important degré d’engagement des entreprises : 77 % des responsables interrogés indiquent porter attention à ces critères lorsqu’ils préparent une opération. Une attention assez importante (42 %),...