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le bilan du semestre

Marchés : le ciel s’assombrit

Publié le 22 juillet 2022 à 15h52

Thomas Feat, Arnaud Lefebvre    Temps de lecture 19 minutes

La détérioration de l’environnement économique mondial et l’accélération de l’inflation ont pénalisé les marchés au cours du premier semestre. La hausse des coûts de financement et la sélectivité croissante des investisseurs ont nui aux émissions obligataires et aux syndications de crédits, tandis que la baisse des indices et le regain de la volatilité ont desservi les opérations actions. Dans ce contexte chahuté, seules les fusions-acquisitions, encore portées par l’exceptionnel élan de l’an dernier, ont maintenu un rythme dynamique.

Actions - Des opérations en recul de 25 % en valeur

La fin de l’euphorie. Après une année 2021 extrêmement dynamique, au cours de laquelle les opérations actions françaises se sont élevées à 20,5 milliards d’euros, soit à leur plus haut depuis 2017, l’activité de l’Equity Capital Market (ECM) hexagonal est retombée au cours du premier semestre 2022. Au total, les augmentations de capital, introductions en Bourse, cessions de blocs et émissions d’obligations convertibles ont atteint 8,9 milliards d’euros sur la période, un chiffre en baisse d’environ 25 % sur un an. Alors que 28 opérations ECM de plus de 100 millions d’euros avaient été recensées en France au premier semestre 2021, 14 seulement l’ont été au cours des six premiers mois de 2022. « Le ralentissement de la reprise économique mondiale, la congestion des chaînes logistiques amplifiée par la fermeture partielle du marché chinois, la guerre en Ukraine ainsi que l’accélération de l’inflation et la remontée progressive des taux d’intérêt ont pénalisé le marché, indique Alexis Le Touzé, responsable ECM France chez BNP Paribas. Ces facteurs ont alimenté la baisse des grands indices, dopé la décollecte des fonds actions et accentué la volatilité. » De fait, au 22 juillet, les indices VIX et V2X mesurant pour l’un la volatilité des actions américaines et pour l’autre celle des actions européennes se situaient respectivement à 28,7 et 29,8, soit au-dessus de leurs moyennes trisannuelles de 23,2 et 23,6. Quoiqu’en repli, l’ECM français a mieux résisté que l’ECM européen, dont la chute a atteint près de 70 % sur un an !

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