La crise de l’énergie et des matières premières, couplée à la hausse de l’inflation, metcertains secteurs en grande difficulté alors que les entreprises sont désormais confrontées – entre autres – au remboursement de leur prêt garanti par l’Etat (PGE).
Après deux années relativement calmes sur le marché du restructuring, 2023 s’annonce plus animée. Les dispositifs de soutien mis en place pour éviter un mur de faillites s’arrêtent progressivement et les aides d’Etat proposées dans le cadre de la crise Covid deviennent en partie exigibles. Les Urssaf reprennent également leurs procédures de recouvrement. Conséquence : les entreprises n’ont pas fini de gérer les difficultés nées de la Covid, qui s’ajoutent à celles liées au conflit ukrainien et à la hausse des prix de l’énergie et à l’inflation. Et nombre de sociétés doivent également compter dans l’équation leurs problématiques propres, préexistantes à la crise sanitaire.
Revoir son bilan, de fond en comble, peut alors devenir une nécessité. Orpea en est l’exemple phare de ce début d’année, avec ses 9 milliards d’euros de dettes. « La hausse des défaillances touche en priorité les petites entreprises et devrait retrouver l’ampleur que l’on connaissait avant la crise de la Covid-19, mais on observe d’ores et déjà une progression du nombre de dossiers de restructuration ainsi que de leur taille », note Guillaume Cornu, associé chez EY.
Le recours au CIRI
La question essentielle pour les entreprises est donc « de mesurer les causes et les conséquences de la crise de liquidité à laquelle elles font éventuellement face ainsi que les besoins nécessaires pour y remédier », explique Laurence de Rosamel, responsable de l’activité debt advisory pour la France de Clearwater International. Pour les...