Bénéficiant d’un contexte de marché favorable, plusieurs entreprises ont récemment racheté une partie de leur dette obligataire. Si certaines d’entre elles ont ainsi réduit leur niveau d’endettement, d’autres ont mené ce type d’opérations concomitamment à une nouvelle émission dans le but d’étendre leurs échéances de remboursement et de réduire leurs frais financiers.
Klépierre, ArcelorMittal, Wendel, Casino, Gecina… Les entreprises se sont montrées particulièrement actives ces derniers mois en matière de rachats d’obligations. «Depuis juin dernier, une vingtaine de groupes européens, dont huit français, ont proposé aux détenteurs de souches obligataires existantes de les rembourser de manière anticipée, indique Véronique Diet Offner, directeur exécutif au sein de l’équipe capital structuring & liability management de Crédit Agricole CIB. Les émetteurs ont ainsi globalement racheté 10 milliards d’euros de dette sur les marchés depuis le début de l’été.»
Des primes limitées
Ce dynamisme s’explique principalement par le contexte macroéconomique actuel. D’abord, les taux bas – voire négatifs – limitent de plus en plus l’accès des corporate à des solutions de placement de trésorerie rémunératrices, ce qui les conduit à rechercher d’autres moyens d’utiliser leur cash disponible. «A ce titre, nombre d’entre eux ont choisi de lancer des opérations de rachat de dette dans le but de réduire leur niveau d’endettement brut», souligne Franck Hergault, managing director en charge de l’origination obligataire corporate chez Crédit Agricole CIB. Cela a par exemple été le cas d’ArcelorMittal, qui a remboursé à cette fin 583 millions de dollars en juillet 2016, ainsi que de Wendel, qui a ramené son endettement brut à 3,379 milliards d’euros après avoir racheté en octobre dernier 569 millions d’euros de souches à échéances 2017, 2018, 2019 et 2021.
En outre, certains émetteurs...