Premium

Services financiers

La reconnaissance faciale au service des opérations bancaires

Publié le 13 septembre 2019 à 16h41    Mis à jour le 13 septembre 2019 à 19h16

Anne-Laure Villedieu et Océane Chambrion, CMS Francis Lefebvre

Si la reconnaissance faciale semble être devenue un mode d’authentification prisé des organismes bancaires, sa simplicité d’utilisation et sa fiabilité ne doivent pas faire oublier pour autant le caractère sensible des données biométriques recueillies et les risques inhérents à leur conservation.

Par Anne-Laure Villedieu, avocat associé et Océane Chambrion, juriste, CMS Francis Lefebvre Avocats

En 2012, dans son rapport intitulé «Vie privée à l’horizon 2020», la CNIL déclarait que le rapprochement des technologies et du corps humain serait peut-être l’enjeu majeur pour 2020. Elle s’interrogeait notamment sur l’avenir de la reconnaissance faciale, qui transforme l’image en code, et finalement en un identifiant. Deux ans plus tard, la Banque centrale européenne recommandait aux organismes bancaires de mettre en place des dispositifs d’authentification biométrique de leurs clients afin de lutter contre l’augmentation des transactions frauduleuses. Les dispositifs biométriques, contrairement à un simple mot de passe ou à un badge par exemple, reposent, en effet, sur des spécificités inhérentes à un individu, uniques, permanentes et dont il ne peut s’affranchir, telles que ses caractéristiques physiques, biologiques, voire comportementales. Outre leur simplicité d’utilisation, cela en fait donc, en théorie, des mécanismes d’authentification extrêmement fiables ; le dispositif de reconnaissance faciale Faccess financé par l’Union européenne fait ainsi état, par exemple, d’un taux de fausses acceptations de 0,002 %.

L’essor des dispositifs biométriques dans les services bancaires

Forte de ces considérations, et afin de tester l’appétence de la société actuelle pour les dispositifs biométriques, la CNIL a autorisé, en 2017, neuf établissements bancaires à expérimenter l’authentification de leurs clients par le biais de la reconnaissance vocale. L’objectif de ce dispositif était de sécuriser les opérations à distance de gestion de comptes...

L'info financière en continu

Chargement en cours...

Les dernières lettres professionnelles

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés Quels outils de liquidité pour la gestion collective française ?

L’étude de l’Autorité des marchés financiers portant sur l’évolution de l’adoption des outils de...

Abonnés L’IA peut-elle servir à évaluer des entreprises ?

Si l’utilisation des modèles de langage de grande taille (LLM, comme ChatGPT 4), qui reposent sur...

Abonnés Knave aide les concessionnaires auto à alléger leur bilan

La start-up française Knave propose de racheter la totalité du stock de voitures que les...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…