Alors qu’il existe déjà de nombreuses cryptomonnaies, ou devises virtuelles, à travers le monde, dont la plus connue est le bitcoin, plusieurs institutions financières envisagent de lancer la leur au cours des prochaines années. Ces initiatives pourraient réduire le coût des transactions financières. Mais leur succès dépendra toutefois fortement de leur capacité à proposer des prestations affichant un haut niveau de sécurité
Un vol Paris-New York : 1,5 bitcoin, une cravate Hermès : 16 ethers, un diner à la Tour d’Argent : 70 litecoins… Contrairement aux apparences, ces prix ne comportent pas d’erreur : ils sont simplement libellés en cryptomonnaies ! Ces dernières, entièrement virtuelles et non émises par les banques centrales, ont connu un développement fulgurant au cours des dernières années. Pour preuve, il en existe aujourd’hui près de 700 différentes, selon l’association Map of Coins.«L’émergence des cryptomonnaies est intrinsèquement lié à celle de nouvelles technologies, en particulier de la blockchain, qui permet à plusieurs intervenants de partager instantanément les données liées aux opérations passées ensemble et de les conserver sous la forme d’un historique dématérialisé», explique le fondateur d’une fintech. C’est en effet en s’appuyant sur la “chaine de blocs”, que la plupart des devises virtuelles ont pu se développer. Au point d’être être aujourd’hui utilisées dans le cadre d’un nombre croissant de transactions commerciales : achat d’un billet d’avion, paiement d’un repas, etc.
Goldman Sachs et UBS en première ligne
Cet essor n’avait probablement pas été anticipé par les premiers développeurs de cryptomonnaies il y a plus de deux décennies. Leur philosophie était en effet bien plus proche des courants de pensée libertaires et «anti-establishment» que des milieux économiques et financiers. De fait, la société américaine Digicash avait lancé en 1990 l’une des premières devises virtuelles, du même nom, dans le but de...