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Macroéconomie

Les marges des entreprises françaises poursuivent leur redressement

Publié le 2 septembre 2016 à 17h39

Guillaume Clément

En hausse depuis 2014, les marges des sociétés non financières françaises ont continué de s’améliorer cette année, pour se rapprocher de leur niveau d’avant-crise. Un rebond lié notamment aux taux bas ainsi qu’au CICE.

Alors que les marges des entreprises françaises s’étaient tendanciellement contractées à partir de 2007, elles ont amorcé il y a environ un an et demi un redressement qui s’est intensifié depuis le début de l’année. Selon l’Insee, le taux de marge moyen des sociétés non financières a progressé de 31,6 % à 32,1 % entre les trois derniers mois de l’an dernier et le premier trimestre 2016. Un niveau qui n’avait pas été atteint depuis fin 2008 ! Certes, celui-ci n’a pas encore retrouvé son plafond historique de 33,5 % enregistré il y a neuf ans, mais il se rapproche toutefois de son niveau moyen de 2001 à 2008, 32,5 %. La hausse a été particulièrement marquée dans deux secteurs d’activité. «Le taux de marge moyen de l’industrie manufacturière s’est établi à fin mars dernier aux alentours de 35,6 %, soit 1 point de plus qu’un an plus tôt et 0,5 point de plus que son précédent record de 2007, souligne Stéphane Colliac, économiste chez l’assureur crédit Euler Hermes. Celui des sociétés opérant dans l’information et la communication a pour sa part progressé de 2,7 points sur douze mois, à 40,9 %.»

11 millions d’euros d’économies de frais financiers

Plusieurs facteurs expliquent cette amélioration générale.

Avant tout, les entreprises bénéficient toujours de facteurs conjoncturels favorables, à commencer par la faiblesse des prix du pétrole. «Au premier trimestre, le cours du baril s’établissait en moyenne à 35 dollars, contre environ 50 dollars sur l’ensemble de l’année 2015, explique Paul Chollet, responsable des études sectorielles pour la France chez Coface.Les groupes actifs dans les...

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