Alors que sa création avait suscité des réticences, Bpifrance a réussi en à peine un an à se faire un nom auprès des entreprises. Refusant de céder à la morosité ambiante, son directeur général, Nicolas Dufourcq, préfère mettre l’accent sur les forces des entreprises françaises et les moyens que son institution peut leur apporter pour faciliter leur développement.
Il y a un an, vous preniez les rênes de la future Banque publique d’investissement, une nouvelle institution chargée de jouer un rôle clé dans le financement de l’économie française. Que recouvre aujourd’hui Bpifrance ?
Nicolas Dufourcq : Quand je suis arrivé, en octobre 2012, j’avais pour mission de configurer ce qui allait devenir la Banque publique d’investissement en regroupant progressivement quatre entités, Oseo, CDC Entreprises, le FSI et FSI Régions, et en les rassemblant dans une structure aussi homogène que possible. Officiellement, la société de tête, Bpifrance a été créée le 1er janvier dernier, mais le processus d’apport des actifs par les actionnaires a été bouclé le 12 juillet 2013. Bpifrance s’organise à présent autour d’une part de Bpifrance Financement qui recouvre les activités de l’ex-Oseo, et d’autre part de Bpifrance Investissement, qui rassemble les anciennes activités de CDC Entreprises, du FSI et de FSI Régions. Toutes ces anciennes dénominations ont donc disparu pour intégrer Bpifrance, qui regroupe au total six métiers : la garantie, le crédit, l’investissement direct en fonds propres dans les PME d’une part et dans les ETI et Grandes Entreprises de l’autre, l’investissement en fonds propres via des fonds de fonds, enfin le capital-risque et le financement de l’innovation. Ses parts de marché sont de l’ordre de 5 % dans le domaine bancaire et de 40 % dans celui du capital-investissement.
Beaucoup craignaient que, en regroupant des structures qui marchaient bien jusqu’alors chacune de leur côté, la nouvelle institution perde en efficacité. Comment toutes ces activités travaillent-elles ensemble ?