Pour sa première opération sur le marché français de la dette privée (Euro-PP), Chargeurs a opté pour un format combinant prêt et obligations. Un choix qui lui a permis de lever 57 millions d’euros auprès de différents types d’investisseurs.
Depuis le début de l’année, Chargeurs (498,7 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015) gagne en visibilité sur les marchés financiers. D’une part, la société spécialisée dans le développement et la fabrication de films de protection de surface, ainsi que dans les produits techniques et textiles, a transféré en février dernier ses titres du compartiment C vers le B d’Euronext. D’autre part, elle a rejoint le 27 mai le club des primo-émetteurs sur le marché français du placement privé (Euro-PP), en y levant 57 millions d’euros. «Nous souhaitions profiter de l’environnement de taux bas pour renforcer notre trésorerie afin de disposer des moyens nécessaires au déploiement de notre stratégie de croissance organique et externe, explique Rémy Husson, directeur financier de Chargeurs.Or comme nous voulions lever de la dette remboursable in fine afin de pouvoir l’employer davantage à des investissements qu’à son amortissement, le marché de l’Euro-PP nous a semblé être le plus adapté.»
Des prêteurs bancaires et obligataires
Pour diversifier sa base de prêteurs, la société a choisi d’approcher à la fois des institutionnels et des banques. «Comme il s’agissait de notre première émission sur ce marché, nous avons préféré cibler différentes typologies d’investisseurs afin de maximiser les chances de succès de l’opération», poursuit Rémy Husson. Cette démarche impliquait toutefois de recourir à deux types de placements privés : un Euro-PP obligataire et un Euro-PP prêt (loan). «Les fonds et les institutionnels sont en effet...