EDF vient d’émettre 6,25 milliards de dollars. Pour ce faire, la société s’est notamment tournée vers le marché taïwanais des Formosa bonds, une première pour un groupe français, et a réalisé le plus important green bond en dollar jamais émis par une société industrielle.
Toujours très actif sur les marchés obligataires, EDF continue de se faire remarquer. Après avoir notamment réalisé le premier «green bond» en euros émis par une société non financière dans le monde et emprunté sur une durée d’un siècle en livres sterling, l’énergéticien vient à nouveau de se distinguer. Durant les trois dernières semaines, la société a en effet procédé coup sur coup à deux opérations singulières pour un émetteur français, en réalisant d’une part une opération en dollars sur le marché obligataire de Taïwan, et d’autre part en plaçant le plus gros green bond jamais émis en devise américaine par une entreprise industrielle.
Une volonté d’émettre sur le long terme
Ces transactions visaient surtout à permettre au groupe de lever des ressources de long terme. «Nous cherchons le plus possible à émettre des obligations dont les maturités correspondent à la durée de vie de nos actifs, qui est particulièrement longue», rappelle Stéphane Tortajada, directeur financement et investissement d’EDF. Dans sa recherche de financement, la société se focalisait donc principalement sur des placements de plus de 20 ans, qui se révèlent compliqués à réaliser en euros. «En effet, faute de demande de la part des investisseurs en euros, il est quasiment impossible d’émettre sur de telles maturités dans cette devise», poursuit Stéphane Tortajada. En outre, EDF souhaitait à échapper à la volatilité du marché obligataire européen, particulièrement forte au cours des derniers mois. «Les événements en Grèce puis en...