Pour offrir la fenêtre de sortie souhaitée par certains investisseurs présents à son capital, Etam Développement a lancé un rachat de ses propres titres. L'autorisation accordée par l'assemblée générale étant plafonnée à 10%, l'opération a dû être précédée par une offre initiée par les actionnaires familiaux.
Deux ans et demi après un premier rachat de titres qui avait porté sur plus de 25 % de son capital, Etam Développement (1,2 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2012) récidive. «Comme en 2010, notre objectif est d'offrir une fenêtre de liquidité à nos actionnaires minoritaires, d'autant plus que depuis cette première opération publique de rachat d'actions (OPRA), les volumes d'échanges se sont considérablement réduits, pour s'établir en moyenne à 2 000 actions par jour au cours des trois derniers mois», souligne Frédéric de Castro, directeur général finance d'Etam Développement. Le titre est en effet devenu assez illiquide, ce qui rend difficile, pour les investisseurs, la constitution d'une ligne de portefeuille, et encore plus sa cession.
Quelques-uns d'entre eux ont donc approché le management d'Etam Développement, pour lui demander s'il était prêt à remédier à cette situation, en proposant une fenêtre de rachat. Le moment paraissait bon aux minoritaires car le cours du titre, après une chute de 75 % tout au long de 2011 - passant de 40 euros à 10 euros -, avait enregistré une progression de 65 % depuis le début de 2012. En outre, Etam s'apprête à restructurer assez fortement son activité en Chine - qui représente près de la moitié de son chiffre d'affaires - afin de redéployer son image vers un statut plus haut de gamme. Une stratégie qui devrait peser sur sa rentabilité au cours des prochains mois.
Le groupe a donc décidé de mettre en place une nouvelle offre de...