Europcar Mobility Group a révisé récemment les termes du contrat de titrisation de sa flotte pour lui conférer un caractère « sustainability-linked ». Son coût est désormais indexé sur la part des véhicules hybrides et électriques proposés à la location par le groupe.
Europcar Mobility Group entame son cheminement dans la finance durable. L’entreprise, qui a réalisé 1,76 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2020, vient d’amender le programme de titrisation des besoins d’acquisition de ses flottes de véhicules en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne pour en indexer le coût sur la réalisation d’objectifs de développement durable. D’un montant maximal de 2,3 milliards d’euros, il s’agit du programme de titrisation durable ou « sustainability-linked » adossé à des actifs tangibles le plus important mis en place par un corporate européen.
En 2019, dans le cadre de sa stratégie de réduction de ses émissions carbone, l’entreprise s’était donné préalablement pour objectifs de porter à 20 % la part des véhicules électriques et hybrides dans sa flotte globale de 240 000 à 300 000 véhicules d’ici à fin 2024. Cette proportion atteignait 5 % en 2021. « Les véhicules considérés émettent moins de 50 g de CO2 par kilomètre parcouru, un seuil défini par la taxonomie européenne », précise Pascale Forde-Maurice, responsable corporate Europe de l’équipe sustainable banking de Crédit Agricole CIB, conseil sur l’opération. Le groupe avait par ailleurs convenu de réduire – au travers notamment de son premier objectif – les niveaux d’émission moyens de ses flottes de voitures et de vans à respectivement 93 g de CO2/km et 144 g de CO2/km à la même échéance. Ceux-ci se chiffraient à 111 g de CO2/km et 150 g de CO2/km à fin 2020.
«A fin 2020, le coût attaché aux “ notes ” émis par notre fonds de titrisation équivalait à l’Euribor majoré d’environ 130 points de base. »
Des émissions de « notes » et d’obligations
Deux pans du programme...