Destinée selon la Commission européenne à offrir aux consommateurs de l’UE une économie «de plus de 550 millions d’euros par an» et une «meilleure protection», la directive révisée sur les services de paiement a commencé à entrer en vigueur le 13 janvier dernier. Sur quoi porte ce texte, dit DSP 2 ?
Partant du double constat que le marché des paiements est très fragmenté et que le monopole dont bénéficient les banques dans ce domaine aboutit à des pratiques tarifaires défavorables aux consommateurs, la Commission européenne s’est fixé deux objectifs : harmoniser les services de paiement sur le continent d’un côté, libéraliser ce marché pour y apporter innovation et compétition entre prestataires d’un autre côté. Pour ce faire, la DSP 2, qui entrera en application progressivement d’ici à fin 2019, prévoit notamment qu’un paiement puisse dorénavant être opéré par n’importe quel acteur dès lors que celui-ci dispose d’un agrément spécifique (PSP). Avec l’accord du consommateur, particulier comme entreprise, une fintech, un opérateur télécom ou encore un groupe technologique a donc désormais la possibilité d’accéder aux serveurs de la banque du client pour consulter son compte courant et réaliser une transaction, sans que l’établissement bancaire concerné ne puisse s’y opposer. On entre ainsi dans l’ère de l’«open banking».
Dans quelle mesure les entreprises pourraient-elles profiter de la DSP 2 ?
Ce texte est susceptible de leur ouvrir plusieurs opportunités. En matière de paiements, les trésoriers vont d’abord pouvoir faire jouer la concurrence pour...