Il y a un an, la Banque de France, en lien avec la direction générale du Trésor et en concertation avec la place, a piloté les évolutions des règles encadrant le marché des titres de créances négociables afin d’en faire bénéficier un plus grand nombre d’acteurs. En particulier, les certificats de dépôt (CD) et les billets de trésorerie (BT) ont été regroupés pour former une catégorie unique de titres, les NEU CP (Negotiable European Commercial Papers). Quel bilan dressez-vous de ce chantier ?
Le constat est très satisfaisant. Il s’agit du 1er marché de titres à court terme de la zone euro et ce marché assure pleinement son rôle. Depuis l’entrée en vigueur de la réforme en juin 2016, les encours de court terme (maturités inférieures à un an) ont progressé, passant de 264 milliards à 276,5 milliards d’euros. Sur le seul segment des corporates, ce montant a augmenté de 7 milliards pour s’établir à 57,4 milliards à fin mai, après avoir atteint dans le courant du mois un pic historique à 60 milliards. A l’aune du nombre d’émetteurs, la dynamique est également favorable. Tous types d’emprunteurs confondus, le marché compte aujourd’hui 290 émetteurs actifs, contre 279 un an plus tôt. Sur la centaine d’entreprises non financières actives, nous en comptabilisons quinze nouvelles depuis le début de l’année 2016. D’autres dossiers sont en cours d’examen.
Les promoteurs de la réforme souhaitaient rendre le marché plus accessible à deux profils de corporates notamment : les ETI, afin de leur permettre de diversifier leurs sources de financement de court terme, et les groupes étrangers dans le cadre de l’attractivité de la place de Paris. Qu’en est-il ?