Face à un environnement général plus incertain et plus volatil, le champ des risques auxquels les trésoriers font face s’est élargi, recouvrant aussi bien la sécurisation du cash, l’accélération des paiements que l’optimisation des financements. Pleinement engagé, le chantier de la modernisation des systèmes d’information va également se poursuivre cette année, avec comme corollaire la multiplication des expérimentations à base d’IA.
Incertitudes politiques en France et en Allemagne, incertitudes quant aux perspectives d’activité économique, incertitudes liées à la politique monétaire américaine, incertitudes relatives à l’évolution des conflits armés dans le monde... Dans ses vœux mis en ligne fin janvier, Daniel Biarneix, président de l’Association française des trésoriers d’entreprise (AFTE, voir interview), n’a pas cherché à masquer le fait que 2025 constituerait une nouvelle année riche en défis pour des professionnels habitués, depuis plusieurs exercices déjà, à devoir naviguer à vue. Ajouté à cela un environnement de marché rendu plus volatil par le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et marqué par la montée continue de la sinistralité dans de nombreux pays, le pilotage et la sécurisation du cash devraient ainsi rester en tête des priorités de beaucoup, au même titre que la gestion des risques. Afin de les aider dans ces tâches, le mouvement de transformation digitale en cours est appelé à s’accélérer.
Liquidités : sécurisation et fiabilisation des prévisions
S’il est un sentiment qui domine en ce premier trimestre au sein de nombreuses fonctions finance, c’est bien la prudence. Comme le souligne l’enquête mensuelle sur la trésorerie des grandes entreprises et des ETI réalisée par le cabinet de Rexecode, le solde d’opinion quant à la situation de la trésorerie d’exploitation s’est détérioré « sensiblement » en janvier, pour repasser sous sa moyenne de long terme. Corollaire de cette évolution, l’étude fait état de moindres dépenses d’investissement...