Alors que de nouvelles normes IFRS doivent entrer en application d’ici deux ans, les Etats généraux de la recherche comptable, organisés par l’Autorité des normes comptables (ANC), se penchent cette année sur un sujet clé pour les entreprises, la mesure de la performance.
Pour leur sixième édition, les Etats généraux de la recherche comptable, qui réunissent chercheurs, entreprises, professionnels de la comptabilité et régulateurs internationaux ont choisi de se focaliser sur une thématique suffisamment large – et, par certains aspects, polémique – pour intéresser le plus grand nombre : la mesure de la performance. Les normes IFRS ont en effet souvent été accusées de refléter imparfaitement le fonctionnement économique des entreprises, voire, avec la juste valeur, d’en donner parfois une image erronée. «Une des missions de l’ANC consiste à fédérer et à encourager la recherche, que cette recherche soit fondamentale ou appliquée, rappelle Patrick de Cambourg, président de l’institution. Il faut en effet mener des études de terrain pour éviter que la normalisation reflète uniquement l’idéologie dominante, et s’éloigne ainsi de la réalité. Nous voulons contribuer à la normalisation internationale en élaborant un référentiel français moderne et complet.»
Organisés autour de sept tables rondes, ces Etats généraux sont donc l’occasion de s’interroger sur les fondements qui sous-tendent la notion de performance. «L’analyse de la performance relève d’une démarche encore très bilantielle, souligne Patrick de Cambourg. La performance est jugée avant tout par la comparaison des bilans d’ouverture et de clôture. Mais cette approche ne traduit pas suffisamment la création de valeur. Il faut donc réfléchir à la façon dont est construit le chiffre d’affaires...