Alors qu’il y a un an, les directeurs financiers s’organisaient pour tirer profit du rebond de la croissance, la guerre en Ukraine les a conduits à reconsidérer brutalement leur feuille de route. Face à un changement de tendance radical en matière d’inflation et de taux d’intérêt, ils ont retrouvé pour 2023 les réflexes adoptés pendant la crise sanitaire en concentrant une bonne part de leurs efforts sur les coûts. La répercussion de la hausse des prix de l’énergie et des matières premières sur leurs propres prix de vente, et une vigilance renforcée sur le cash, figurent ainsi en tête de leurs priorités. Pour autant, les entreprises n’hésitent pas à maintenir les investissements visant à développer leur chiffre d’affaires comme à optimiser leur fonctionnement. Le renforcement de leurs systèmes d’information comme la digitalisation de leurs process financiers restent ainsi des tendances majeures.
- Bel : Frédéric Médard, Chief impact officer, en charge de la finance et de la RSE
- Belambra : Edouard de Vilmorin, Directeur administratif et financier
- Manutan : Fabienne Ménard, Directrice financière
- FM Logistic : Daniel Ciz, Directeur financier
- Itesoft : Benoît Dufresne, Directeur financier
- Acorus : Michael Haut, Directeur général finances
- Maxi Zoo France : Pierre Lucas, Directeur administratif et financier
Bel : Frédéric Médard, Chief impact officer, en charge de la finance et de la RSE
« Les efforts consistant à ancrer la RSE au cœur de nos choix opérationnels vont être poursuivis »
- Secteur d’activité Agroalimentaire
- Chiffre d’affaires 2021: 3,379 Md$
Les chantiers de l’année
Depuis le rapprochement des fonctions finance et RSE en 2020, l’organisation de mon département a beaucoup évolué. De nombreux projets ont également été lancés, avec par exemple le déploiement d’un outil de pilotage de l’empreinte carbone du groupe et la création d’un « budget carbone ». Les efforts consistant à ancrer la RSE au cœur de nos choix opérationnels vont être poursuivis, au travers notamment d’une vaste campagne de formation de nos collaborateurs sur ce sujet. En parallèle, le contexte général va nous conduire à gérer de manière toujours plus fine notre liquidité. Dans ce cadre, nous allons déployer au niveau local des ateliers autour de la culture cash afin de mieux responsabiliser les équipes dirigeantes de nos filiales sur cette thématique. L’objectif est que les décisions soient dorénavant guidées par une logique de création de valeur, et non plus par une vision afférente au compte de résultat. Dans le sillage de 2022, la persistance d’une inflation élevée va aussi nous conduire à engager de nouvelles actions destinées à optimiser notre productivité. Enfin, mon autre chantier important consistera à aller plus loin dans la simplification de nos processus financiers. Après avoir divisé par deux le temps consacré à la préparation du budget annuel, l’an dernier, le contenu de nos divers reportings va être allégé. En outre, un inventaire est en cours pour recenser leur nombre au niveau local. Cette revue conduira à la suppression de certains d’entre eux ainsi qu’à une dématérialisation de ceux jugés clés, dont la production est pour certains manuelle.
Les perspectives sectorielles
Après un premier semestre 2022 (derniers chiffres publiés) marqué par une bonne résistance de nos performances opérationnelles, le début d’année 2023 est empreint d’incertitudes. Plusieurs facteurs pourraient ainsi peser sur notre activité, comme la poursuite de l’inflation qui est de nature à influer sur les dépenses des consommateurs, le ralentissement du bio dans l’agro-alimentaire, la montée en puissance des marques de distributeur ou encore les difficultés à attirer des talents.
Arnaud Lefebvre
Belambra : Edouard de Vilmorin, Directeur administratif et financier
« Au total, nous allons investir 100 millions d’euros en 2023 et un tiers des clubs seront rénovés dans l’année »
- Secteur d’activité : Tourisme
- Chiffre d'affaires 2021 : 132 M€
Les chantiers de l’année
Nous nous inscrivons aujourd’hui dans une période post-Covid, durant laquelle Belambra a souffert. Le choix opéré par la nouvelle direction il y a un an et demi fut celui d’une relance par le haut, en maintenant un fort niveau d’investissement pour rénover et améliorer nos infrastructures (restauration, piscines), et développer le chiffre d’affaires et la rentabilité. Un positionnement payant puisque nous avons atteint un nouveau record de chiffre d’affaires en 2022 qui se rapproche des 200 millions d’euros.
Aujourd’hui, nous poursuivons ce travail avec l’ouverture de deux nouveaux clubs prévue pour décembre 2023, pour lesquels nous sommes parvenus à respecter notre budget ainsi que nos délais malgré l’inflation. Nous allons aussi poursuivre la rénovation de nos infrastructures, en ciblant celles qui ont plus de 7 ou 8 ans. Au total, nous allons investir 100 millions d’euros en 2023 et un tiers des clubs seront rénovés dans l’année.
Parallèlement, nous souhaitons optimiser nos coûts, notamment en réduisant nos dépenses d’énergie d’environ 10 %. Mais ça ne suffira pas à compenser la hausse des tarifs de l’électricité qui s’envolent littéralement. En 2022, nous avions des contrats assez avantageux qui nous ont protégés, et nous n’avons pas été impactés par l’augmentation des tarifs. Or, ce ne sera plus le cas en 2023, et l’un des principaux sujets sera de déterminer comment absorber la hausse des coûts de l’énergie et plus généralement l’inflation et la hausse des salaires.
Nous allons forcément répercuter une partie de l’inflation dans nos tarifs, pour rester rentables, mais nous accompagnons cela d’une amélioration de nos prestations et de nos infrastructures.
Les perspectives sectorielles
Bien que les budgets des ménages français soient contraints, notre positionnement avec des parcs uniquement en France permet de réduire les frais de transport des voyageurs, ce qui nous positionne très bien par rapport aux aspirations des Français pour l’année à venir. Par ailleurs, nous avons segmenté notre offre en plusieurs catégories de gammes (3B, 4B et 5B) en fonction des besoins de notre clientèle, ce qui apporte plus de lisibilité ainsi qu’une palette de choix plus large. Enfin, nous avons continué d’investir et d’améliorer nos parcs là où d’autres ont gelé les budgets pendant la période Covid, ce qui nous place dans une situation avantageuse aujourd’hui.
Joffrey Marcellin
Manutan : Fabienne Ménard, Directrice financière
« Nous devons être agile au niveau du pricing pour pouvoir absorber la hausse des prix des fournisseurs »
- Secteur d’activité : Distributeur d’équipements et de fournitures
- Chiffre d'affaires 2022 : 906 M€
Les chantiers de l’année
Manutan est un groupe familial en croissance depuis plusieurs années (+10 % en 2022) et a la ferme intention de poursuivre dans cette voie. Pour cela, nous avons prévu de développer notre activité en élargissant l’offre de produits, d’équipements et de fournitures, en nous diversifiant sur de nouvelles verticales et en diffusant notre offre de façon plus homogène à travers les 17 pays dans lesquels nous sommes présents, en développant notamment des catalogues communs.
Dans le contexte inflationniste actuel, la direction financière joue notamment un rôle de business partner avec les équipes opérationnelles. Si les fournisseurs comme les transporteurs augmentent leurs prix, il ne s’agit pas en tant que distributeur de répercuter la hausse des prix purement et simplement. Nous devons faire preuve d’une certaine agilité au niveau du pricing pour pouvoir absorber la hausse des prix des fournisseurs, tout en conservant nos marges par ailleurs. Nous cherchons donc à identifier tous les leviers qui peuvent nous permettre d’adapter nos prix, sans remettre en cause notre business model.
Enfin, nous avons également prévu d’investir dans les systèmes d’information, tout en nous assurant que ces projets d’investissement soient créateurs de valeur. A titre d’exemple, la réception des factures électroniques sera obligatoire à partir du 1er juillet 2024 pour toutes les transactions en BtoB. Aujourd’hui, nous nous sommes dotés de l’outil nécessaire et nous sommes bien avancés sur cette question, donc nous allons en profiter pour élargir le champ de cette digitalisation aux engagements de commande. Ainsi, cette contrainte réglementaire devient une opportunité pour revoir nos process et gagner en efficacité. Avec le nouveau système, nous aurons une information plus structurée qui nous permettra de mieux contrôler nos coûts.
Les perspectives sectorielles
Pour être encore plus attractifs, nous souhaitons élargir de manière significative notre offre de produits éco-responsables. Elle représente déjà plus de 10 % de notre chiffre d’affaires et a crû deux fois plus que l’ensemble du portefeuille en 2022. C’est une forte demande de nos entreprises clientes mais également des collectivités territoriales, qui sont contraintes par la loi AGEC à respecter certains critères dans les appels d’offres.
Etant donné que nous avons des spécialités et des verticales différentes en fonction des pays, l’idée, lorsqu’on évoque les perspectives, c’est aussi de dupliquer ce qui marche en France dans les autres pays où nous sommes présents, et vice versa.
Joffrey Marcellin
FM Logistic : Daniel Ciz, Directeur financier
« La hausse des taux d’intérêt nous oblige à être très vigilants dans le suivi de notre trésorerie »
- Secteur d’activité : Logistique
- Chiffre d'affaires 2022 : 1,65 Md€
Les chantiers de l’année
Après une année 2022 marquée par le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que par la hausse des coûts de l’énergie, des matières premières et la forte inflation salariale, nous avons prévu de mener quatre principaux chantiers cette année.
D’abord, nous allons engager de fortes négociations avec nos clients. En effet, nous devons répercuter la totalité des hausses des coûts à nos clients. Si pour les contrats de court terme, de transport ou de conditionnement, nous pouvons ajuster nos prix lors de chaque nouvel appel d’offres, d’importantes négociations avec nos clients sont nécessaires pour nos contrats pluriannuels, nos contrats de stockage et de manutention.
Les banques centrales combattent l’inflation par l’augmentation des taux d’intérêt. Ce renchérissement de coût de l’argent nous oblige à être très vigilants dans le suivi de notre trésorerie. La gestion de trésorerie passe par le suivi draconien des délais de paiement où les clients ont tendance à vouloir les rallonger et par les arbitrages forts entre nos investissements en allouant les disponibilités aux projets les plus rentables.
Par ailleurs, la pression réglementaire et fiscale étant de plus en plus forte, quel que soit le pays, nous suivons de près les évolutions fiscales nationales et internationales. Nous sensibilisons nos équipes opérationnelles aux sujets fiscaux. Ce n’est évidemment pas pour en faire des fiscalistes chevronnés mais pour qu’elles aient le déclic de contacter le fiscaliste du groupe quand le sujet fiscal apparaît dans les négociations client. Et pour tracer la conformité, nous déployons notre reporting recensant l’ensemble des flux fiscaux.
Enfin, nous travaillons sur l’automatisation et la robotisation des processus. Nous avons plus de 600 projets qui tournent à l’aide de la technologie RPA très appréciée par nos collaborateurs. Celle-ci nous permet de traiter les tâches avec une faible valeur ajoutée et d’orienter les efforts de nos équipes sur le travail à forte valeur ajoutée. Cette année, nous déployons cette technologie aux opérations logistiques et à la direction informatique.
Les perspectives sectorielles
La livraison à domicile de qualité devenant un élément différenciant dans l’acte d’achat, nos clients distributeurs sont à la recherche d’opérateurs logistiques de qualité. Les crises successives depuis 2020 ont mis en avant l’importance de la logistique intercontinentale où le prix du transport maritime a connu une évolution exponentielle et nous croyons que nos clients prennent conscience que la logistique nationale est aussi indispensable pour supporter leurs ventes. La logistique intercontinentale étant assurée par peu d’acteurs dans le monde, le prix de ce service reflète la situation d’oligopole. A l’opposé, le secteur de la logistique nationale est trop atomisé et un mouvement de concentration est nécessaire pour renforcer notre capacité à peser plus fortement sur les prix. Nous avons, à cet effet, une équipe M&A qui scrute en permanence le marché.
Anais Trebaul
Itesoft : Benoît Dufresne, Directeur financier
« Itesoft va accélérer la digitalisation de son processus financier et comptable dans un objectif de performance et de sécurité »
- Secteur d’activité : Editeur de logiciels
- Chiffre d'affaires 2022 : 21,2 M€
Les chantiers de l’année
Itesoft va accélérer la digitalisation de son processus financier et comptable dans un objectif de performance et de sécurité. Après la mise en place des nouvelles applications pour la gestion des notes de frais (N2F) et des recouvrements (Cash Now), nous prévoyons de développer un outil de gestion des rémunérations variables. Il permettra un suivi en temps réel accessible à tous dès février 2023.
Nous avons également prévu de lancer un nouvel ERP, qui devra s’interfacer avec toutes les solutions applicatives, y compris notre solution de traitement des factures. L’objectif étant d’optimiser le reporting et le rolling forecast pour accompagner le développement stratégique. Il s’agit d’un gros chantier dont la mise en production est prévue pour début 2024.
Par ailleurs, nous avons bien pris note de la fin programmée de l’échange de factures papier ou PDF avec nos clients et fournisseurs en France. Ainsi, pour assurer notre conformité réglementaire tout en maintenant un haut niveau de performance dans nos processus comptables, nous allons nous appuyer sur notre solution Streamline for Invoices. Cette dernière se transforme pour nous permettre de traiter et piloter sur une seule plateforme tous les documents inhérents au traitement des factures entrantes et sortantes.
En outre chez Itesoft, la direction financière est proactive en matière de cybersécurité, et tous les nouveaux collaborateurs sont sensibilisés à la prévention contre les attaques malveillantes. Ainsi, les nouveaux arrivants vont continuer de bénéficier du parcours que nous avons mis en place, avec notamment des tests de phishing. Nous sommes également très sensibles à la qualité de l’environnement de travail, c’est pourquoi notre onboarding passe aussi par le suivi d’une formation « communication non violente ». Enfin, l’ensemble des nouveaux entrants suivent une formation « métier comptable », c’est fondamental qu’ils comprennent les enjeux de ces métiers qui sont au cœur de notre activité.
Les perspectives sectorielles
En tant qu’éditeur et utilisateur de notre solution Streamline for Invoices, nous en testons actuellement les fonctionnalités et faisons évoluer notre plateforme vers toujours plus d’automatisation et d’efficacité opérationnelle. Nous œuvrons ainsi à la mise en conformité de notre solution afin qu’elle devienne plateforme de dématérialisation partenaire (PDP), et que les entreprises puissent l’utiliser dans leur transition vers la facture électronique qui sera obligatoire à partir du 1er juillet 2024. Nous travaillons également sur notre future certification SecNum Cloud, qui sera exigée pour être PDP. Globalement, nous sommes confiants pour accompagner la croissance de l’activité et accélérer notre transformation.
Joffrey Marcellin
Acorus : Michael Haut, Directeur général finances
« Nous mettons en place un plan d’actionnariat salarié, à destination des 1 600 salariés du groupe »
- Secteur d’activité : Eco-rénovation
- Chiffre d'affaires 2022 : 265 M€
Les chantiers de l’année
Fin 2022, Acorus a acquis quatre sociétés, représentant près de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires, afin d’améliorer son maillage géographique et de renforcer sa présence dans la rénovation énergétique. En 2023, la priorité va donc être de procéder à l’intégration de ces acquisitions.
Le second chantier consiste à accélérer le partage de l’information. Après avoir déployé un outil de data visualisation, permettant aux 80 chefs de mini-entreprises qui composent le groupe Acorus de piloter leur activité à partir d’informations de production, d’achats, RH et comptables, nous allons développer notre « Acorus Lab. » Nous allons embaucher un second data analyst pour rechercher de nouvelles technologies et diffuser encore davantage d’informations à nos équipes.
Sur le plan RH, nous lançons deux projets associant la direction financière à celle du développement humain. Depuis début janvier, nous testons la semaine de quatre jours, sans diminution de salaire, dans notre agence de Nantes. La direction financière a contribué à la mise en place d’indicateurs de satisfaction (clients, collaborateurs et société). L’analyse de ces derniers nous permettra de décider de la généralisation du test, voire du déploiement définitif de cette organisation novatrice du temps de travail à l’ensemble du groupe. De plus, à la suite de l’ouverture du capital à une soixantaine de collaborateurs, nous mettons en place un plan d’actionnariat salarié, à destination des 1 600 salariés du groupe Acorus. La part détenue par les salariés pourrait atteindre plus de 10 %. Enfin, après avoir étoffé la direction financière en 2022, par la création de la direction comptable et fiscale et la direction du contrôle de gestion, afin de mieux accompagner notre croissance, nous créons en 2023 un service de contrôle interne et ouvrons un poste de trésorier, en charge de la gestion de la trésorerie du groupe et du recouvrement des créances.
Les perspectives sectorielles
Nos activités de rénovation de logements auprès des copropriétés, des bailleurs sociaux, publiques et privés (70 % du chiffre d’affaires), et de locaux d’entreprises (15 % du chiffre d’affaires) sont dopées par les évolutions réglementaires qui obligent les propriétaires immobiliers à réduire leur consommation énergétique et à mieux isoler leurs biens. La crise énergétique accélère la tendance des propriétaires à faire des travaux dans ce sens.
Enfin, nos activités de rénovation d’hébergements, qui représentent 15 % du chiffre d’affaires (hôtellerie, santé) devraient bénéficier pleinement de l’effervescence liée à la préparation des Jeux olympiques de l’été 2024 à Paris.
Anais Trebaul
Maxi Zoo France : Pierre Lucas, Directeur administratif et financier
« Nous prévoyons d’ouvrir une quarantaine de magasins par an durant les trois prochaines années »
- Secteur d’activité : Accessoires et alimentation pour les animaux de compagnie (filiale du groupe allemand Fressnapf)
- Chiffre d'affaires 2021 : 330 M€
Les chantiers de l’année
Filiale du groupe allemand Fressnapf, le premier chantier de Maxi Zoo consiste à soutenir et accompagner sa croissance, qui oscille entre 20 et 25 % par an, tandis que le nombre de magasins croît d’environ 10 à 15 % chaque année. En 2022, nous avons ouvert 33 nouveaux magasins, pour un total proche de 300 points de vente dans l’Hexagone. Nous prévoyons d’ouvrir une quarantaine de magasins par an durant les trois prochaines années.
Pour relever ce défi financier, le groupe Fressnapf a lancé un programme d’investissement conséquent. Cet effort financier permettra également de rénover plus d’un tiers du parc de magasins existants à horizon 2025.
En outre, accompagner cette forte croissance va nécessiter une réorganisation de nos process. Pour cela, Fressnapf vient d’ouvrir un centre de services partagés. Basé en Hongrie, il va nous permettre d’externaliser un certain nombre de tâches (comptabilité, reporting) et ainsi redéployer nos équipes françaises sur un rôle de contrôle et d’analyse. Mais cela nécessitera préalablement de redéfinir chaque fonction de la direction financière et de former les collaborateurs.
La direction financière va également se doter d’un outil de gestion digitalisé des notes de frais. Côté magasins, nous allons automatiser une partie de la gestion des approvisionnements grâce à des solutions qui réaliseront des précommandes automatiques en fonction des ventes et de l’historique des commandes.
Les perspectives sectorielles
Le marché de l’animal de compagnie est en croissance depuis plusieurs années. Malgré une situation économique tendue, les propriétaires d’animaux souhaitent conserver autant que possible leurs habitudes d’achats de produits en cohérence avec les besoins de leurs compagnons. 45 % du marché est détenu par les grandes surfaces alimentaires, qui sont positionnées sur une offre très agressive en prix mais sans conseillers dans les rayons. Et 25 % du marché est occupé par les jardineries, qui ont certes une partie conseil, mais ce n’est pas leur cœur de métier. Or l’expertise et les conseils de nos vendeurs sont nos atouts les plus précieux. Notre nouveau concept de magasin, en cours de déploiement, intègre d’ailleurs un véritable espace d’échange dédié. Nous sommes donc assez confiants pour la suite.
Joffrey Marcellin