Depuis quelques mois, les crédits à impact se multiplient au sein des grandes entreprises. La flexibilité du produit a su attirer un grand nombre de directions financières, qui peuvent par ce biais lier leurs financements à la stratégie extra-financière de leur groupe. Les banques comptent désormais sur le segment des ETI, voire des PME, pour développer cette offre.
Inexistants il y a quatre ans à peine, les crédits à impact, aussi appelés sustainability linked loans, sont depuis quelques mois en plein essor. Qualifiée de mainstream par plusieurs spécialistes, cette catégorie de financement a su s’imposer parmi l’éventail d’offres de financements green déjà existantes auprès des grandes entreprises. Contrairement aux green bonds et aux prêts verts, dédiés uniquement au financement de projets durables ou environnementaux et avec un périmètre d’application limité, les fonds des prêts à impact peuvent être utilisés librement. Dès son lancement, en 2017, des grands groupes comme EDF, Bel et Danone ont ainsi été séduits par ce type de financement.
Après des premières opérations plutôt ponctuelles pendant les premières années, c’est lors de ces derniers mois que le crédit à impact a pris un véritable essor. D’après les données Eikon Refinitiv et Redbridge, en France, 30 % des crédits syndiqués, en volume, sont désormais indexés sur des critères extra-financiers. Selon un sondage réalisé par Redbridge en septembre dernier auprès de grandes entreprises et ETI, 40 % d’entre elles avaient déjà mis en place un crédit à impact.
Un effet d’entraînement
Le contexte sanitaire actuel contribue, bien sûr, à cette dynamique. « D’une part, les entreprises ont davantage pris conscience des enjeux sociétaux et environnementaux ainsi que de leur impact, ce qui les a incitées à se tourner vers des prêts à impact, relève-t-on chez Grant Thornton. D’autre part, l’incertitude liée au...