L’affacturage s’affirme de plus en plus comme une solution pour financer les besoins de trésorerie des entreprises, qu’ils soient liés, de façon classique, à l’allongement des délais de paiement de leurs clients, mais également à des problématiques de croissance ou des sujets spécifiques, comme la volatilité des cours des matières premières.
Même si le rythme de sa croissance ralentit, l’affacturage continue de progresser au sein des entreprises françaises. D’après les derniers chiffres communiqués par l’Association française des sociétés financières, les montants des créances prises en charges par les factors au cours des neuf premiers mois de 2013 étaient en hausse de 6 % par rapport à la même période en 2012. Une situation qui s’explique notamment par le niveau élevé de délais de paiements enregistrés l’année dernière. L’Association française des credit managers et conseils (AFDCC) a ainsi constaté l’an passé un doublement des «petits retards» de paiement compris entre cinq et neuf jours (17 % en 2012, contre 33 % en 2013). Ce contexte est d’autant plus dommageable pour les entreprises que nombreuses sont celles qui comptent sur leur poste clients pour financer leur besoin en fonds de roulement (BFR) et développer leur activité. A défaut de disposer de trésorerie suffisante et face à des partenaires bancaires qui continuent de resserrer l’accès aux crédits courts termes, elles tendent alors, de plus en plus, à se tourner vers l’affacturage.
L’affacturage, une réponse face aux délais de paiement
C’est ainsi le cas pour l’entreprise de transport Le Berre, dont le chiffre d’affaires s’établit à 11 millions d’euros et qui dispose d’un parc d’une centaine de véhicules. «Les délais de paiement de nos clients sont normalement fixés à 30 jours, mais ils dépassent souvent cette échéance pour parfois atteindre les 70 jours, déplore Yann Le Berre, gérant de la société...