Encore difficile à mesurer faute de standard disponible, le score RSE des entreprises s’impose pourtant de plus en plus. Sur ce marché en devenir, les prestataires de l’information d’entreprise déjà spécialistes des données relatives à la « compliance » commencent à se positionner en développant de nouvelles offres.
Bien que la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) soit devenue incontournable dans l’évaluation des fournisseurs, seulement 39 % des entreprises s’en préoccupent vraiment et réalisent des démarches pour obtenir ces évaluations, selon Altares. Le manque de standardisation et de leadership en termes de données est encore, à l’heure actuelle, le principal frein au développement de la RSE. Pourtant, les entreprises vont devoir s’y contraindre, notamment au regard des évolutions réglementaires sur le sujet.
A l’heure actuelle en France, seules les entreprises cotées ont l’obligation d’intégrer dans leur déclaration de performance extra-financière (DPEF) les actions qu’elles mènent en termes de RSE. Ces dernières sont en lien avec les 17 objectifs de développement durable fixés en 2015 par les Nations Unies. Certes, le seuil des entreprises concernées par cette obligation va, à compter du premier janvier 2024, être abaissé, concernant toutes les entreprises de plus de 250 salariés et 40 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Pour autant, les actions déclarées dans la DPEF portent uniquement sur les démarches RSE que les entreprises réalisent en interne, précise Laurent Luce, head of product marketing management chez Altares. Or, dans le cadre de leur démarche RSE, il est important que les entreprises mesurent également leur empreinte carbone, sachant que 70 % de cette empreinte relève de leurs actions amont et en particulier de leurs fournisseurs. Elles doivent pouvoir identifier l’empreinte carbone de leurs fournisseurs. »