Paradoxalement, malgré les circonstances, le Club des Trente a l’embarras du choix cette année pour déterminer qu’elle aura été l’opération financière la plus emblématique de 2020.
La crise sanitaire n’aura pas empêché le marché français des fusions-acquisitions de bien résister en 2020. Sur l’année, les opérations annoncées incluant au moins une contrepartie française ont atteint, selon Refinitiv, 160 milliards d’euros, soit une hausse de 7 %. De quoi alimenter le Club des Trente en dossiers susceptibles de concourir au titre de la meilleure opération financière, un prix que cette association de directeurs financiers de grands groupes décerne chaque année. « Après une période d’attentisme provoquée par l’explosion de la crise sanitaire en mars 2020, des opérations qui avaient été lancées avant le confinement ont néanmoins été menées à bien, souligne Jérôme Michiels, directeur général adjoint de Wendel et président du jury. Finalement, l’année a été exceptionnelle alors que l’on aurait pu penser que les financements seraient moins aisés, et que la chute des cours en mars aurait incité les actionnaires à se montrer réticents à l’égard d’acquisitions. Mais la politique de la Banque centrale européenne a rétabli une liquidité forte grâce à laquelle les capacités de financement ont été maintenues. »
12 dossiers reçus
Certes, le nombre de dossiers reçus, qui avoisine la trentaine en période normale, est tombé cette année à huit pour les M&A et quatre pour les financements. Mais les dossiers sélectionnés dans la catégorie M&A portent sur des opérations d’envergure : la fusion de PSA et de Fiat Chrysler, et les acquisitions de Tiffany par LVMH, de Bombardier Transport par...