25 ans… déjà ! Le 1er février 1988 paraissait un nouveau magazine, dédié, pour la première fois en France, aux professionnels de la finance. Très vite, Option Finance allait trouver sa place sur un marché de la presse spécialisée jusqu’alors dédié à l’économie générale ou aux valeurs boursières. Le secteur financier connaissait en effet à l’époque une période de développement et d’innovations sans précédent, sous l’impulsion du vaste mouvement de déréglementation entamé en 1984 par le gouvernement socialiste. 25 ans plus tard, la finance est devenue un rouage majeur dans le fonctionnement des économies, avec ce qu’une telle expansion suppose de progrès et de dysfonctionnements. Option Finance en est resté un observateur privilégié, en cherchant toujours à conserver son objectif premier, diffuser la culture financière à un public certes informé, exigeant, mais soucieux de mieux comprendre les évolutions, nombreuses et souvent complexes, de son secteur.En 1988, près d’une dizaine de journaux économiques et financiers avaient été lancés. Il n’en reste qu’un aujourd’hui, Option Finance. La plus belle récompense, somme toute, que des lecteurs puissent décerner à un journal !
1988-1993 : la déréglementation fait entrer la France dans l’ère des marchés
De 1988 à 1990, les couvertures d’«Option Finance» traduisent bien l’effervescence de l’époque : le processus de déréglementation entamé quelques années plus tôt en France a ouvert une nouvelle ère, celle de la montée en puissance des marchés, qu’accompagne un vaste mouvement d’innovations financières. Ce bouleversement va considérablement élargir la palette de financement des entreprises et moderniser en un temps record l’industrie financière française. Mais dès le début des années 1990, apparaissent de nouvelles inquiétudes, en particulier sur le système financier américain et sur la cohésion européenne, déjà…
Lorsque, le 1er février 1988, sort le premier numéro d’«Option Finance», le krach boursier, intervenu près de quatre mois plus tôt, semble déjà loin. La couverture, consacrée à Daniel Lebègue, alors directeur général de la BNP, illustre bien la confiance ambiante : comme l’indique le titre, les fusions-acquisitions deviennent la priorité d’entreprises françaises bien décidées à profiter de la libéralisation en cours de l’économie pour partir à la conquête de parts de marché mondiales. Il est vrai que la disparition du contrôle des changes va déjà leur permettre d’ouvrir des comptes en devises en France et à l’étranger ! Mais ce mouvement de consolidation commence aussi en France : dans ce même premier numéro figure un discret entrepreneur de 51 ans, François Pinault, qui vient de se faire connaître en reprenant le groupe papetier Chapelle-Darblay et dont, affirmions-nous, «on n’a pas fini d’entendre parler»…
