Premium

Actualité

Entreprise - Le partage de la valeur se démocratise

Publié le 16 juin 2023 à 16h30

Ivan Best    Temps de lecture 15 minutes

Si les dispositifs de partage de la valeur, notamment d’intéressement, se développent dans les grandes entreprises, les PME de moins de 50 salariés en sont largement dépourvues. Le projet de loi sur le partage de la valeur entend mettre fin à cette anomalie, en imposant à ces petites entreprises de mettre en place de la participation, de l’intéressement ou de verser une « prime Macron ».

Un record européen reste assez méconnu, qui est à mettre au crédit de la France : on y compte la plus grande proportion de salariés bénéficiant d’un dispositif de partage de la valeur, qu’il s’agisse d’intéressement aux bénéfices ou d’actionnariat salarié. Seule la République tchèque pourrait prétendre devancer la France dans ce domaine, les autres pays se situant loin derrière, selon l’enquête européenne sur les conditions de travail (EWCS, European Working Conditions Survey) de 2018. Et pourtant, c’est en France que les syndicats de salariés et d’employeurs sont tombés d’accord en début d’année pour inciter les entreprises, notamment les petites, à aller plus loin dans le partage de la valeur. Le gouvernement a pleinement soutenu les partenaires sociaux dans leur démarche, d’où la présentation d’un projet de loi, débattu avant l’été par l’Assemblée nationale, reprenant les plus importantes des propositions de l’Accord national interprofessionnel (ANI) conclu en début d’année. Principal objectif : démocratiser le partage de la valeur, en permettant notamment aux salariés des PME d’y accéder plus fortement. Précisément, les entreprises comptant moins de 50 salariés accordent très rarement de tels dispositifs.

Selon les derniers chiffres connus, datant de 2020, seuls 4,8 % des salariés employés par ces PME dites « de moins de 50 » sont couverts par un accord d’entreprise au titre de la participation aux bénéfices. Cette faiblesse tient d’abord à la législation actuelle, qui...

L'info financière en continu

Chargement en cours...

Les dernières lettres professionnelles

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés La BCE prudente en attendant Trump

La Banque centrale européenne refuse de baisser fortement ses taux d’intérêt, alors même que la...

Abonnés Hausses d’impôts : un sursis pour les grandes entreprises, sans doute de courte durée

Faute de loi de finances pour 2025, une « loi spéciale » reconduira la fiscalité existante en 2024,...

Premium Impôts : une hausse temporaire, vraiment ?

La baisse du déficit public en 2025 reposera pour une grande part sur des hausses d’impôts, que le...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…