Le promoteur immobilier Capelli a levé mi-mai 34,28 millions d’euros par le biais d’un placement privé Euro-PP et d’une émission de titres super-subordonnés à durée indéterminée. Un montage certes coûteux mais qui lui a permis de renforcer ses fonds propres sans diluer son actionnariat.
C’est la première fois qu’une entreprise française opte pour un tel montage. Le 18 mai dernier, le promoteur immobilier Capelli (126 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016-2017) a levé 34,28 millions d’euros en combinant un placement privé français (Euro-PP) et une émission de titres super-subordonnés à durée indéterminée (TSSDI). Cette opération répondait à plusieurs objectifs. «Nous voulions renforcer nos capacités d’investissement dans de nouveaux projets immobiliers tout en préservant nos ratios d’endettement, sans pour autant diluer nos actionnaires historiques», explique Christophe Capelli, président-directeur général de Capelli.
Pour ce faire, la société familiale s’est vu recommander par ses banques conseils, Octo Finances et Banque Palatine, de lever concomitamment de la dette sur le marché Euro-PP et de renforcer ses fonds propres en émettant des titres hybrides, ces derniers présentant l’avantage d’être assimilés comptablement à des capitaux. Convaincu, Capelli a ainsi commencé au printemps dernier à s’atteler à ce chantier. «Une fois notre documentation établie (voir encadré), nous avons présenté nos deux projets d’opérations au cours d’un même roadshow auprès d’un peu moins d’une trentaine d’investisseurs, puis nous avons rencontré individuellement près d’une dizaine de souscripteurs potentiels», indique Christophe Capelli.
Des clauses de «step-up»
Alors que la société ambitionnait originellement de récolter 30 millions d’euros, elle a finalement émis 22 millions d’euros...