La pandémie de Covid-19 a contraint nombre d’entreprises à revoir leurs dispositifs de pilotage de la performance financière. Beaucoup d’entre elles ont fait de la sauvegarde de leur rentabilité et de la préservation de leurs réserves de cash une priorité. Pour ce faire, elles ont remanié leurs équipes, mis au point de nouveaux indicateurs et déployé des solutions numériques de gestion.
En 2020, SQLI, groupe coté spécialisé dans le déploiement de solutions digitales auprès de grands comptes corporate, a connu une année pour le moins mouvementée. Conséquence de la pandémie de Covid-19, l’entreprise a vu son chiffre d’affaires global se contracter de près de 10,5 %. Une situation contrastée, toutefois, puisque ses revenus ont décru de près de 25 % en France – son marché de référence –, mais ont augmenté d’environ 12 % à l’international. Rapidement, cette nouvelle dichotomie a poussé le groupe à amender sa méthodologie de pilotage de la performance financière. « Historiquement, les indicateurs auxquels nous sommes plus particulièrement attentifs dans l’Hexagone comme à l’international ont trait à notre chiffre d’affaires, à notre Ebitda, ainsi qu’au taux d’emploi et au taux de turnover de nos collaborateurs chez nos clients, explique Olivier Stéphan, directeur général adjoint finances de SQLI. Ces douze derniers mois, nous avons été très attentifs, de surcroît, aux paramètres constitutifs de notre rentabilité sur le marché français. Nous avons limité l’engagement de projets non prioritaires, réduit notre recours à la sous-traitance et fait la chasse à toutes les dépenses non indispensables (voir encadré). » En poursuivant ce travail, la société projette d’augmenter sa marge opérationnelle de 1 à 1,5 point au cours des trois prochaines années sur son marché domestique, pour la porter à 10 %.
Tout comme SQLI, bon nombre d’entreprises ont fait de la préservation...