Si le niveau de préparation des entreprises à la réforme instaurant la facturation électronique reste insuffisant, la dématérialisation des factures, première étape en vue de la mise en conformité, est un sujet bien pris en compte par nombre d’entre elles. Les projets de transformation digitale de la fonction finance engagés ou en cours génèrent déjà de forts bénéfices.
Selon une enquête OpinionWay pour Quadient publiée en mars 2024, seuls 5 % des DAF des grandes entreprises et ETI estiment que leur organisation est prête à se mettre en conformité avec la réforme sur la facturation électronique, selon les échéances imparties. Initialement prévue pour juillet 2024, la législation sur la facturation électronique est finalement reportée à septembre 2026 pour les grandes entreprises et ETI et septembre 2027 pour les TPE et PME. Un report bien accueilli compte tenu du vaste chantier qu’implique cette réglementation avec notamment la mise à jour des bases fournisseurs, l’identification des cas d’usage, l’e-reporting, ou la migration des factures au format requis.
Une dématérialisation des factures antérieure à la réforme
En dépit de ce constat de retard concernant la facturation électronique, la dématérialisation des factures est un sujet assimilé par une partie non négligeable des entreprises françaises : 47 % d’entre elles déclarent ainsi l’avoir déjà intégré dans leurs processus financiers. Les entreprises de plus de 50 salariés sont d’ailleurs nettement plus avancées sur le sujet. 64 % des ETI et grands groupes ont déjà mis en place ou sont en cours de déploiement d’un processus de facturation électronique (fournisseurs et clients). La plupart de ces projets sont d’abord portés par une volonté des entreprises de renforcer leur productivité alors même qu’elles sont en phase de croissance. Un objectif notamment visé par la société française LISI (Link Solutions for Industry), spécialisée dans la...