Il y a trois ans, EDF créait EDF Invest, une structure chargée de placer une partie de ses fonds destinés à financer le démantèlement des centrales nucléaires françaises. Ciblant des actifs non cotés, celle-ci a notamment permis au groupe de dégager l’an dernier environ 200 millions d’euros de revenus.
En novembre dernier, EDF annonçait être entré au capital des Aéroports de la Côte d’Azur. Une opération que le groupe n’aurait pas pu mener s’il n’avait pas créé, en 2013, une structure originale lui permettant de réaliser des placements dans des sociétés non cotées, nommée EDF Invest. Cette dernière vise à répondre à l’obligation de l’énergéticien de conserver un portefeuille d’actifs dédiés au démantèlement des centrales nucléaires françaises, en vertu de la loi du 28 juin 2006 sur la gestion durable des matières et des déchets radioactifs. Alors que les estimations divergent sur le montant à allouer à cette tâche – EDF provisionnait au 30 juin dernier 23,3 milliards d’euros, tandis que 74 milliards d’euros seraient nécessaires selon des rapports publiés l’an dernier par la Commission européenne et par le cabinet Alpha Value, pour le compte de Greenpeace –, cette entité, qui compte une douzaine de collaborateurs, a déjà permis au groupe de diversifier ses placements destinés à financer ses futurs engagements dans le nucléaire.
«Alors que la direction financière d’EDF plaçait jusqu’alors l’intégralité de ces fonds dédiés sur les marchés (actions, obligations, etc.), en France comme à l’international, notre équipe se concentre sur des prises de participation, pouvant être minoritaires ou en co-contrôle, dans des actifs non cotés,explique Guillaume d’Engremont, managing director d’EDF Invest. Cette démarche vise à nous permettre de dégager des rendements attractifs et relativement décorrelés des fluctuations des places boursières.»