Pour respecter sa raison d’être, le Crédit Mutuel Arkéa a décidé de modifier le calcul de la performance du groupe, en prenant désormais en compte des éléments non seulement financiers mais aussi extra-financiers. Un chantier ambitieux mené par la direction financière, qui a dû adapter son fonctionnement en conséquence.
Directeur financier du Crédit Mutuel Arkéa, vous êtes également depuis juin dernier responsable de la performance globale de la banque. En quoi cette évolution de votre fonction reflète-t-elle celle du groupe ?
Jean-Marie Alfonsi, directeur finance et performance globale du Crédit Mutuel Arkéa : La démarche de la banque en matière de performance globale a pour fondement sa raison d’être, la première à avoir été formalisée par une banque suite à la loi Pacte. Celle-ci a été approuvée par notre assemblée générale en 2020 mais nous avons commencé dès 2019 à réfléchir sur ce qu’elle allait signifier pour nos métiers. Nous sommes parvenus à la conclusion que la performance du groupe ne pouvait plus être appréhendée sous un angle exclusivement financier mais qu’elle devait également intégrer une approche extra-financière. Le résultat financier demeure bien sûr fondamental, mais il n’est plus suffisant pour refléter la valeur d’une entreprise, comme pour garantir sa pérennité. Il fallait pouvoir évaluer l’impact de nos actions dans le domaine extra-financier pour apprécier nos efforts et nos progrès en la matière, et le mesurer en euros pour faciliter la comparaison avec le résultat financier. C’est pourquoi nous avons commencé à travailler sur la notion de performance globale avant de construire notre plan stratégique, Transitions 2024, visant à décliner concrètement cette raison d’être.
Dans ce cadre, le président de l’époque, Jean-Pierre Denis, souhaitait que ce chantier soit pris...
